Le conseiller municipal de Paris se lance une nouvelle fois dans la bataille électorale au sein de la capitale, cette fois pour sa troisième candidature consécutive.
Pierre-Yves Bournazel, conseiller municipal de Paris et ancien député Horizons, a officialisé sa candidature à la mairie lors d’un entretien accordé au Parisien publié lundi 2 juin. Il se lance ainsi pour la troisième fois dans la bataille municipale, se présentant comme un « candidat contre le désordre » pour les élections de 2026. « Je souhaite devenir le prochain maire de Paris afin d’améliorer et d’embellir notre quotidien. J’ai pris le temps de me préparer et je suis désormais prêt », affirme Pierre-Yves Bournazel, âgé de 47 ans, qui met en avant sa « longue expérience » d’élu accumulée durant 17 années.
Son programme prévoit de remettre l’espace public « sur les rails » en mettant fin à la « pagaille » qui règne, notamment à travers la privatisation de la collecte des déchets, l’armement de la police municipale, la diminution du nombre de chantiers en cours, ainsi que la sécurisation des pistes cyclables. Il promet également « d’étendre » la durée du contrat de bail entre la municipalité et le Parc des Princes, que la maire sortante Anne Hidalgo refuse de vendre au Paris Saint-Germain, récent champion de la Ligue des Champions, afin de « dégager plus de ressources pour investir ». L’ex-député Horizons prévoit de lancer sa campagne mardi prochain, lors d’un événement auquel participera l’ancien Premier ministre Édouard Philippe et qui réunira, selon lui, des Parisiens « issus de la gauche, de la droite, du centre ainsi que de la société civile ».
Pas de collaboration envisagée avec Rachida Dati
Pierre-Yves Bournazel se décrit comme un « homme indépendant » et rejette pour l’instant l’étiquette de candidat macroniste, alors que la droite et le centre n’ont pas encore présenté leur ou leurs représentants officiels. Il assure qu’en 2026, il ne formera pas d’alliance avec la ministre de la Culture Rachida Dati, qui pourrait être elle-même candidate à la mairie, poste qu’elle avait déjà convoité en 2020 face à la socialiste Anne Hidalgo. « Ma détermination repose sur une force tranquille. Pour elle, c’est souvent l’excès permanent et l’agressivité », critique vivement Pierre-Yves Bournazel, qui fut conseiller auprès d’elle lorsqu’elle occupait la fonction de Garde des Sceaux.
À gauche, Pierre-Yves Bournazel fera face à l’écologiste David Belliard, désigné par son parti en mars dernier, ainsi qu’à Ian Brossat, figure de proue du Parti communiste. Du côté socialiste, Emmanuel Grégoire et Rémi Féraud attendent les résultats du second tour de la primaire qui aura lieu le 30 juin. À droite, le sénateur Francis Szpiner est candidat à l’investiture des Républicains. Quant au mouvement Renaissance, qui a mis en place des têtes de liste dans la majorité des grandes villes françaises, il n’a pas encore choisi son représentant pour Paris.
Représentant du 18e arrondissement, Pierre-Yves Bournazel retente sa chance pour la troisième fois : il avait participé aux élections municipales de 2014 à la primaire de la droite, remportée par Nathalie Kosciusko-Morizet. En 2020, il avait de nouveau été candidat avant de se retirer afin de soutenir la candidature macroniste, d’abord portée par Benjamin Griveaux, puis par Agnès Buzyn.