Cette discussion a lieu peu de temps après qu’un ressortissant tunisien ait été tué de manière raciste dans le département du Var au cours du week-end.
Les tensions s’intensifient entre le Parti socialiste et le gouvernement. Sur RTL, mercredi 4 juin, Bruno Retailleau a vivement réagi aux accusations d’Olivier Faure qui l’avait accusé de nourrir un « racisme d’ambiance ». Le sénateur a qualifié ces propos de « pitoyables » et « indignes » de la part du leader du PS. Ce dernier n’a pas tardé à répliquer, en affirmant que « par clientélisme et dans le but de séduire un électorat, notamment celui attiré par l’extrême droite, Bruno Retailleau tient depuis plusieurs années des propos qui encouragent et légitiment les actes racistes ». Ces critiques étaient formulées dans le contexte d’un meurtre à caractère raciste d’un homme tunisien survenu dans le Var durant le week-end.
« Si je saisis bien ce que dit Olivier Faure, c’est parce que je combats l’islamisme en première ligne que je serais la cause d’un terreau propice au racisme », a répondu le ministre de l’Intérieur, en rappelant aussi l’alliance passée de son adversaire avec La France insoumise lors des dernières élections, une formation qui, selon lui, « attise chaque jour, voire chaque semaine, les flammes de l’antisémitisme en cherchant à capter le vote musulman ».
Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a pour sa part déclaré sur TF1 que Bruno Retailleau « alimente un climat d’islamophobie ». Il a cité à l’appui la récente prise de position de Retailleau contre le port du voile, estimant que cela « vise injustement l’ensemble des citoyens français de confession musulmane ».