Lundi, des individus appartenant à une organisation non gouvernementale ont pris possession de la statue de cire, qu’ils ont ensuite placée devant l’ambassade de Russie située à Paris. Le lendemain, mardi, ils ont restitué la statue.
La sphère judiciaire ne reste pas indifférente. Jeudi 5 juin, deux membres de l’ONG Greenpeace ont été mis en examen pour « vol aggravé » à la suite du retrait, lundi, de la statue de cire représentant Emmanuel Macron au musée Grévin, d’après une source judiciaire relayée par 42mag.fr. Ces deux activistes ont été déférés devant un juge d’instruction dans la matinée, dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire pour « vol en réunion d’un objet culturel exposé », avait précisé le parquet de Paris.
« Je ne saisis pas la raison d’une telle ouverture d’information judiciaire, d’autant plus que le musée Grévin a clairement indiqué qu’aucun préjudice n’avait été causé. De plus en plus, la justice semble devenir un outil destiné à dissuader les militants d’exprimer librement leurs opinions et leur liberté d’expression », a affirmé l’avocate Marie Dosé. Elle a aussi dénoncé « les conditions extrêmement pénibles » de la garde à vue de ses clients.
La statue en cire du président de la République avait été dérobée lundi par des membres de Greenpeace, qui étaient parvenus à s’en emparer en se faisant passer pour des techniciens chargés de la maintenance. Par la suite, ils avaient déposé la réplique devant l’ambassade de Russie à Paris, dans le cadre d’une action symbolique visant à dénoncer les relations économiques persistantes entre la France et la Russie malgré le conflit en Ukraine. Greenpeace a restitué la statue mardi soir, la déposant devant le siège d’EDF, à Paris, accompagnée d’une pancarte portant l’inscription « Poutine-Macron Alliés radioactifs », après avoir informé les autorités.