Après plus de trois mois d’activités dans un contexte marqué par des tensions, le débat sur la réforme des retraites entre désormais dans sa phase finale, avec une conclusion attendue aux alentours du 17 juin. Par ailleurs, l’Assemblée nationale a adopté, jeudi 5 juin, une proposition incitant le gouvernement à revenir sur la réforme des retraites mise en place.
Jeudi 5 juin, dans plusieurs villes comme Mont-de-Marsan (Landes), Nice (Alpes-Maritimes) ou encore Nantes (Loire-Atlantique), de nombreux manifestants ont fait entendre leur opposition à la réforme des retraites. Leur principal refus porte sur l’instauration d’un âge légal de départ fixé à 64 ans. Parmi les opposants à ce projet figure notamment la CFDT. Alors que les négociations entre partenaires sociaux se poursuivent, ce syndicat maintient sa demande d’une réduction de cet âge de départ. Il suggère notamment d’abaisser l’âge légal à 63 ans, au moins pour les professions présentant une pénibilité élevée ainsi que pour les femmes dont les parcours professionnels comportent des interruptions fréquentes.
Une possible ouverture de la CPME
Du côté des employeurs, les avis sont partagés. Le Medef reste inflexible sur le maintien de l’âge de départ à 64 ans, rejetant tout recul à ce sujet. Par contre, d’autres acteurs du patronat pourraient se montrer plus flexibles. La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) envisage ainsi d’accepter temporairement un âge légal fixé à 63 ans, à condition que celui-ci puisse ensuite augmenter en fonction de l’évolution de l’espérance de vie des Français. Cette proposition vise à préserver l’équilibre financier du régime de retraite, actuellement confronté à un déficit important.
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