D’après Jacques Henno, auteur de l’ouvrage intitulé « Pourquoi vos enfants devraient quitter les réseaux sociaux », la supervision exercée par les parents s’avérerait plus pertinente que toute intervention étatique pour encadrer l’usage des réseaux sociaux par les jeunes. Il considère que le contrôle familial constitue une approche plus adaptée et efficiente que les mesures réglementaires mises en place par les autorités publiques afin de limiter l’accès des adolescents à ces plateformes numériques.
Ce mardi 10 juin, quatre auditions finales sont programmées dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire qui se penche sur la régulation des réseaux sociaux. L’objectif est d’analyser les impacts, notamment psychologiques, que TikTok et d’autres plateformes peuvent avoir sur leur jeune audience. « Les réseaux principalement concernés sont TikTok, Instagram et YouTube », précise Jacques Henno, journaliste expert en nouvelles technologies et auteur de l’ouvrage Pourquoi vos enfants devraient quitter les réseaux sociaux. « Ce sont des plateformes très fréquentées par les adolescents », ajoute-t-il.
Une régulation facile à contourner
Selon ce spécialiste, à l’adolescence, les jeunes ressentent le besoin de découvrir de nouveaux modèles « en dehors du cercle familial », ce qui les rend « particulièrement réceptifs aux influenceurs ». En ce qui concerne les dispositifs de régulation comme les restrictions horaires ou les limites quotidiennes d’utilisation mises en place dans certains pays, « techniquement cela peut se faire, mais il est aussi possible de les contourner », met en garde Jacques Henno. En revanche, il estime que « les parents doivent impérativement prendre conscience » du temps et des contenus consultés par leurs enfants sur les réseaux sociaux ».
« Aujourd’hui, il revient aux parents d’instaurer un contrôle parental, il n’y a pas d’autre option », insiste le journaliste, assurant que cette approche s’avère « plus performante » que toute régulation gouvernementale.
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