La ministre responsable des Comptes publics, Agnès de Montchalin, a affirmé qu’aucune modification ne sera apportée concernant cet aspect, tout comme pour le soutien destiné aux personnes âgées.
Les économies attendues ne seront pas obtenues à cet endroit précis. La ministre en charge des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a affirmé ce mardi 10 juin que le gouvernement ne prévoyait pas de supprimer les avantages fiscaux liés à la garde d’enfants ni à l’accompagnement des personnes âgées dans le cadre du projet de budget pour 2026.
« Il y a deux domaines sur lesquels, je pense, nous sommes unanimes pour dire que cela fonctionne bien et qu’il ne faut pas y toucher : ce sont la garde d’enfants et l’accompagnement des seniors », a déclaré la ministre lors d’une interview sur RTL. « Je le dis très clairement : ces deux mesures sont utiles et efficaces. (…) Aucun changement ne sera opéré à ce sujet », a-t-elle assuré, alors même que l’exécutif cherche à réaliser 40 milliards d’euros d’économies.
Amélie de Montchalin a rappelé que 26 professions du secteur des services à la personne bénéficient actuellement d’un avantage fiscal, sous la forme d’un crédit d’impôt égal à 50 % des dépenses engagées. « Est-ce que ce taux de remboursement est approprié ? Quel est le juste équilibre entre la lutte contre le travail au noir que nous ne voulons pas encourager et la bonne gestion des fonds publics ? », s’est-elle interrogée. « Mais je répète, pour ce qui concerne la garde des enfants et l’aide aux personnes âgées, je ne souhaite pas que ces aides soient modifiées. Après, ce sont les parlementaires qui auront le dernier mot », a-t-elle précisé.
La ministre réaffirme son projet de diminuer les effectifs de la fonction publique
Le Premier ministre François Bayrou doit présenter d’ici le 14 juillet ses grandes lignes pour le prochain budget, visant à ramener le déficit public à 4,6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2026, après un déficit attendu à 5,4 % cette année puis 5,8 % en 2024. Le gouvernement mise davantage sur une maîtrise des dépenses plutôt que sur une hausse des impôts. « Dans tous les ministères, il est possible de faire mieux. Partout, nous devons questionner la manière dont l’argent public est dépensé », a insisté la ministre, en cité notamment la Justice, l’Intérieur et la Défense, malgré l’existence de lois de programmation budgétaire pluriannuelles qui encadrent leurs budgets.
« C’est maintenant ou jamais pour faire preuve de courage », a exhorté Amélie de Montchalin, rappelant que la France figure parmi les pays de la zone euro affichant les plus forts déficits publics. « Nous devons impérativement redresser la situation », a-t-elle ajouté, évoquant « un risque » de contrôle accru de la part d’organismes internationaux tels que le FMI. La ministre a également confirmé sa volonté de réduire les effectifs de la fonction publique, prenant pour exemple la diminution de 25 % des personnels de la Direction générale des finances publiques au cours des dix dernières années.