L’alliance conclue entre l’ancien premier de file du parti Les Républicains et la cheffe des députés du Rassemblement national avait déclenché une véritable onde de choc au sein de l’échiquier politique de droite.
La « convention de l’Union nationale » désigne une rencontre organisée ce samedi 28 juin à l’Assemblée nationale, initiée par le Rassemblement national (RN) et l’Union des Droites pour la République (UDR). Lors de cette journée de travail, les parlementaires issus de ces deux formations vont débattre de plusieurs sujets majeurs tels que les finances publiques, la simplification des démarches administratives, ainsi que la politique énergétique. Cet événement marque en réalité le premier anniversaire de coopération entre le parti dirigé par Marine Le Pen et celui d’Éric Ciotti, alliance née à la suite de la dissolution parlementaire.
Un an plus tard, quel est le bilan de cette collaboration ? Du côté officiel, les représentants de ces deux partis dressent un tableau positif, vantant une entente harmonieuse. Ils racontent une relation fluide et sans tensions, comme si le tandem formé par Marine Le Pen et Jordan Bardella s’était transformé en un trio incluant désormais Éric Ciotti. « Ils se parlent très régulièrement », confie un député rattaché à l’UDR, précisant que « une dynamique de confiance et de respect mutuel s’est instaurée entre eux. »
Tensions persistantes autour de la réforme des retraites
En réalité, cette alliance semble fragile et marquée par des divergences importantes. Éric Ciotti prône sans relâche l’union des droites, une proposition que Marine Le Pen refuse catégoriquement. Le Rassemblement national s’est vigoureusement opposé à la réforme des retraites tandis qu’Éric Ciotti lui, l’a soutenue sans hésitation. Un collaborateur proche de l’élu niçois assure : « Nous sommes en accord sur 80 % des points. » Puis d’ajouter : « Quant aux 20 % restants, nous convenons simplement de rester en désaccord. »
Alors, quels sont les fruits de cette collaboration ? Bien que l’UDR soit désormais une porte d’entrée pour le RN dans les cercles économiques, l’adhésion d’Éric Ciotti au Rassemblement national n’a pas engendré le surcroît de soutien à droite que beaucoup attendaient.