Le projet de loi est examiné par les parlementaires mardi en fin de journée. Cependant, en l’absence du soutien des députés du Rassemblement national, ses chances d’obtenir une approbation semblent minces.
Un répit de quelques mois pour François Bayrou ? Le Premier ministre est attendu mardi 1er juillet pour affronter sa huitième motion de censure, toujours initiée par les socialistes. Cependant, en l’absence du soutien des élus du Rassemblement national, cette motion semble peu susceptible d’être adoptée et pourrait surtout servir d’avertissement avant les négociations budgétaires prévues à l’automne. Son examen est programmé en fin d’après-midi.
Cette initiative de censure est portée par la gauche depuis que la « concertation » sur les retraites entre partenaires sociaux, intégrée dans leur pacte de non-agression, a échoué. Les socialistes reprochent à François Bayrou de ne pas avoir soumis au Parlement un projet permettant d’ouvrir le débat sur le relèvement à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite.
Le Parti socialiste estime que le Premier ministre s’était engagé à le faire dans une lettre envoyée à la mi-janvier, où il appelait à une discussion entre partenaires sociaux « sans dogme ni tabou » et garantissait la transmission d’un texte au Parlement. À une condition cependant : « un compromis politique et un maintien de l’équilibre financier global ». « Plus aucune tolérance envers François Bayrou (…) Nous avons été trahis », a déclaré dimanche Olivier Faure, chef du PS. Le reste de la gauche, qui souhaitait initialement une motion commune, votera majoritairement en faveur de cette motion de censure. « C’est plutôt une bonne nouvelle que le Parti socialiste ait retrouvé la raison », a lancé avec ironie Mathilde Panot, présidente des députés LFI, sur France 2.