En 2022, lors d’une intervention télévisée, le chef de Reconquête avait établi un rapport entre la délinquance et l’immigration.
Victoire judiciaire pour Éric Zemmour. Le 2 juillet, le tribunal correctionnel de Paris a décidé de relaxer le leader du parti d’extrême droite Reconquête. Il était mis en cause pour provocation à la haine en raison de l’origine, suite à des propos tenus en 2022 où il faisait un lien entre immigration et criminalité. Les juges de la 17e chambre ont estimé que les déclarations reprochées à l’ancien candidat à l’élection présidentielle « ne caractérisent pas le délit de provocation à la haine ».
Durant une émission diffusée en direct sur la chaîne Public Sénat, le 26 janvier 2022, en pleine campagne présidentielle, Éric Zemmour avait notamment affirmé que « si nous faisons face à une hausse aussi importante de la délinquance, c’est à cause de l’immigration ». Questionné pour savoir si, selon lui, « seuls les immigrés commettent des actes délictueux », le président et fondateur du parti d’extrême droite Reconquête avait alors répondu : « Oui. En tout cas, cela concerne les immigrés et leurs enfants ».
Une appréciation nuancée des propos par la justice
Le tribunal a souligné que, « aussi outrancières ou provocantes que puissent sembler ces paroles », elles ne visaient pas l’ensemble des immigrés mais se rapportaient uniquement à une « fraction délinquante de cette population ». Éric Zemmour, qui avait obtenu 7,07 % des suffrages lors du scrutin présidentiel de 2022, fait actuellement face à plusieurs dossiers judiciaires, parmi lesquels des poursuites pour incitation à la haine ou encore pour contestation d’un crime contre l’humanité.