Les discussions concernant l’activité professionnelle de certains employés durant la journée du 1er mai ont refait surface à la fin du mois d’avril. Cela s’est produit notamment lorsque plusieurs boulangers ont pris la parole publiquement pour exprimer leur mécontentement face aux inspections inédites effectuées par l’Inspection du travail au cours des dernières années auprès de divers artisans.
Du muguet et du pain pour la célébration de la Fête du Travail. Ce jeudi 3 juillet, le Sénat va débattre d’une proposition de loi visant à autoriser les boulangers et les fleuristes, entre autres, à faire travailler leurs employés le 1er mai. Cette initiative suscite une vive polémique, fortement critiquée par les syndicats et les partis de gauche. S’agit-il d’une mesure raisonnable ou bien d’une offensive contre les droits des travailleurs ? Les discussions, prévues à partir de 10h30 dans l’hémicycle du palais du Luxembourg, promettent d’être animées.
Le point de départ du débat remonte à la fin du mois d’avril, quand certains artisans boulangers avaient exprimé leur mécontentement. Ils dénonçaient alors les contrôles renforcés effectués récemment par l’Inspection du travail auprès de plusieurs professionnels. Bien qu’ils disposent d’une dérogation pour ouvrir ce jour férié, ces boulangers ont été reprochés d’avoir mis leurs salariés à contribution le 1er mai, alors que ce jour est habituellement chômé en France. Ces chefs d’entreprise protestent contre une réglementation jugée confuse, qui prévoit certes des dérogations, mais uniquement pour les établissements exercer une activité qui « ne peut être interrompue », à l’instar des secteurs des transports, de la sécurité ou des centres hospitaliers…
Afin de clarifier cette situation, des sénateurs centristes, sous le soutien du gouvernement, ont décidé de déposer au printemps un texte législatif. Cette proposition, portée par Hervé Marseille, président de l’UDI, ainsi que par Annick Billon, sa collègue, est aujourd’hui soumise à un premier examen.