Au cours d’entretiens avec plusieurs médias en Algérie, le député n’a pas abordé la question concernant le journaliste Christophe Gleizes ni celle liée à l’écrivain Boualem Sansal. Il explique cette absence de discussion en précisant qu’aucune question ne lui avait été posée à ce propos.
« J’ai naturellement abordé la situation de nos deux compatriotes avec les autorités algériennes. » C’est par ces mots que Sébastien Delogu, député de La France insoumise, a répondu vendredi 4 juillet aux critiques l’accusant d’être trop indulgent envers le régime algérien. Ces reproches faisaient suite à son mutisme concernant la détention de Français en Algérie, alors qu’il accordait plusieurs interviews durant sa visite sur place.
« On m’a reproché de ne pas évoquer la situation des deux Français emprisonnés en Algérie lors de mes interventions publiques », a expliqué le parlementaire des Bouches-du-Rhône dans un communiqué diffusé sur X. « Je n’ai tout simplement pas été interrogé sur ce sujet », s’est-il justifié, en référence à la garde à vue du journaliste Christophe Gleizes et de l’écrivain Boualem Sansal. Député d’origine algérienne, il n’a cependant pas voulu donner de précisions sur les discussions qu’il a eues avec les autorités d’Alger.
Ces derniers jours, Sébastien Delogu, qui est aussi un candidat probable de LFI pour la mairie de Marseille, s’est rendu en Algérie alors que les relations diplomatiques entre Paris et Alger traversent une grave crise. De façon inhabituelle, son propre parti a pris ses distances publiquement, qualifiant ses propos de simple position « personnelle ». « Est-ce que Monsieur Delogu a exigé des explications de la part du régime algérien ? », a demandé fermement Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, lors d’une séance à l’Assemblée nationale mardi, reprochant au député de ne rien avoir déclaré concernant la détention de Boualem Sansal.