Les autorités judiciaires françaises ont ouvert une investigation concernant des soupçons de financement illégal des campagnes électorales menées par le parti de Marine Le Pen lors des scrutins de 2022 et 2024.
Il dénonce lui aussi ce qu’il qualifie d’« acharnement ». Philippe Ballard, député du Rassemblement national (RN) pour l’Oise et porte-parole du parti, s’est exprimé mercredi 9 juillet sur 42mag.fr à propos de la perquisition réalisée plus tôt dans la journée au siège du RN à Paris. Cette intervention a été menée par la brigade financière avec la collaboration de deux juges d’instruction, dans le cadre d’une enquête visant un financement illégal des campagnes électorales de son parti en 2022 et pour 2024.
« Le 31 mars, le jugement concernant Marine Le Pen », énumère Philippe Ballard, « le Parlement européen qui, il y a quelques jours, a laissé circuler des informations suggérant que le Rassemblement national, autrefois partie d’un groupe qui n’existe plus, aurait commis des irrégularités, puis cette perquisition. » Tous ces éléments, selon le député RN, constituent pour lui « une forme d’acharnement. »
Le porte-parole tient à rappeler que son parti a « une grande difficulté à financer » ses « différentes campagnes électorales, qu’il s’agisse de la présidentielle, des européennes ou des législatives. » « Aucune banque française ne souhaite nous accorder de prêt », déplore Philippe Ballard. « Lorsque l’on souhaite acquérir un bien immobilier, un prêt bancaire est quasiment indispensable. Pour nous, c’est impossible. Ce sont des citoyens français, attachés à la démocratie, qui puisent dans leurs économies pour nous faire soit des dons, soit des prêts afin de nous permettre de concourir. » Il met en garde : « Si l’on veut des élections législatives sans candidat du Rassemblement national, voire une présidentielle sans notre présence, il suffit d’interdire ces formes de financements, ces dons et ces prêts. »
Un « dispositif » visant à « anéantir » le RN
Le porte-parole du RN exprime aussi son mécontentement quant aux méthodes employées lors de la perquisition, jugeant « particulièrement problématique » que « tout ait été saisi. » « Les courriers électroniques privés internes, toutes les données relatives à la campagne des municipales et des législatives anticipées, et même si une éventuelle dissolution est en préparation, toutes ces informations ne sont plus sous notre contrôle, mais bien entre les mains des magistrats. » Il regrette que « bientôt, le gouvernement et le centre politique seront informés de tous nos secrets. »
À la suite de cette perquisition, combinée avec le refus par la Cour européenne des droits de l’homme de suspendre l’inéligibilité de Marine Le Pen, ainsi que l’ouverture d’une enquête par le parquet européen, Philippe Ballard dénonce un « dispositif » destiné à « annihiler » le Rassemblement national. « Ce sont des forces politiques opposées à nous, qui s’allient avec certains magistrats et certains médias. Un système se construit, organisé pour tenter de nous détruire, alors que nous représentons la voix de 12 millions de Français, » ajoute-t-il, affirmant que « les Français ne se laissent pas duper. » « Tout cela ne pourra que renforcer notre combat. »