L’organisme de protection des consommateurs UFC-Que Choisir demande que des compensations financières soient versées aux détenteurs de voitures touchées par le problème des airbags Takata défectueux. L’attention se porte particulièrement sur le groupe automobile Stellantis, qui rassemble environ une quinzaine de marques, parmi lesquelles figurent notamment Citroën et Peugeot.
Ce texte reprend un extrait de la transcription du reportage présenté ci-dessus. Pour regarder la vidéo dans son intégralité, cliquez dessus.
Un conducteur originaire de Lyon, interrogé par France Télévisions au mois de juin, a dû patienter longuement avant de récupérer sa voiture dont l’airbag défectueux avait été retiré. « J’ai été immobilisé durant trois mois sans pouvoir utiliser ma voiture, et aucun véhicule de remplacement ne m’a été proposé. J’ai contacté à plusieurs reprises le siège de Citroën. Ils promettent d’envoyer des voitures de prêt, mais tellement de véhicules sont concernés par ce rappel que les voitures de prêt ne suffisent pas à la demande« , relate-t-il.
À l’image de ce propriétaire, plusieurs milliers d’automobilistes en France ont dû déposer leur voiture au garage, suite à un rappel organisé par le constructeur à cause d’airbags Takata défectueux, responsables de 18 décès dans l’Hexagone. Face aux désagréments subis, notamment les vacances annulées ou encore les frais engendrés pour louer un véhicule temporaire, l’association UFC-Que Choisir a décidé de lancer une procédure collective contre le groupe Stellantis. « La première demande d’indemnisation porte sur le préjudice de jouissance subi par les consommateurs, qui n’ont pas pu utiliser leur véhicule. Cela englobe tous les frais que les automobilistes ont dû engager ou supporter« , détaille Magali Buttard, responsable juridique chez UFC-Que Choisir.
Des recours collectifs déjà en cours devant les tribunaux
Plusieurs recours collectifs ont déjà été engagés contre le constructeur. Quels montants pourraient percevoir les plaignants ? Un avocat estime que les indemnisations pourraient atteindre une cinquantaine d’euros par jour d’immobilisation. « Ce montant peut sembler faible, mais lorsqu’on cumule 100 jours d’immobilisation, comme cela a fréquemment été le cas, cela représente déjà environ 5 000 euros. S’ajoute à cela le préjudice moral, qui peut se chiffrer entre 5 000 et 10 000 euros. L’indemnisation variera donc en fonction de chaque dossier et situation personnelle« , précise maître Christophe Lèguevaques.
Cette affaire pourrait s’éterniser sur plusieurs années, à moins que les parties parviennent à un accord amiable avant l’issue du procès.