Vincent Dupré, le compagnon de la défunte, insiste fermement auprès d’ICI Champagne-Ardenne : il souhaite que Citroën admette leur responsabilité dans la mort de sa compagne. Sa femme, qui avait 36 ans, a perdu la vie en juin dernier à cause de l’éclatement de l’airbag Takata dont elle était équipée.
La famille de la femme de 36 ans décédée en juin dernier à Reims (Marne) à cause de l’explosion défectueuse de son airbag Takata va engager une procédure pour se constituer partie civile dans l’enquête en cours, dans le but de « comprendre exactement les circonstances de ce drame », a-t-elle déclaré mardi 22 juillet à ICI Champagne-Ardenne (anciennement France Bleu).
Le père de la victime ainsi que son compagnon, avec qui elle avait quatre enfants, se sont exprimés pour la première fois depuis ce tragique événement survenu le 11 juin. « On parle d’un airbag, censé être un élément de sécurité, et pourtant il a causé tout le contraire : il a anéanti une famille », déplore auprès d’ICI Champagne-Ardenne Vincent Dupré, le partenaire de Célia. « J’ai quatre enfants à élever, qui demandent leur maman chaque jour. Je ne peux leur répondre que leur mère est au ciel. Cela ne devrait jamais arriver », ajoute-t-il avec émotion.
Près de 1,7 million de véhicules concernés par l’interdiction de circulation
« Nous allons commencer un combat, nous voulons obtenir des réponses sur ce qui s’est passé », affirme également le père de la jeune femme, précisant que la famille va se porter partie civile dans le cadre de l’enquête supervisée par deux juges d’instruction du pôle santé du tribunal judiciaire de Paris. Cette enquête concerne la mort de trois personnes causées par des airbags Takata défaillants, dont la Rémoise. « Nous souhaitons que Citroën assume sa responsabilité dans le décès de ma compagne », insiste Vincent Dupré.
Ce drame représente le 19e accident mortel en France lié à un airbag Takata défectueux, comme l’avait révélé la cellule investigation de Radio France. Après ce nouvel accident fatal, le gouvernement français a exigé des constructeurs automobiles la mise à l’arrêt de 800 000 voitures supplémentaires équipées d’airbags Takata. Au total, ce sont donc 1,7 million de véhicules qui sont désormais interdits de circuler avant le remplacement obligatoire de ce dispositif considéré comme dangereux.