« C’est une jeunesse sans entraves qui se trouve derrière l’usage des mortiers », a déclaré le ministre de l’Intérieur lors de sa visite, jeudi, dans un poste de police situé dans le 20e arrondissement de Paris.
Bruno Retailleau a révélé sa stratégie pour lutter contre l’usage des mortiers d’artifice. Le ministre de l’Intérieur a annoncé, le jeudi 24 juillet, que le gouvernement soumettrait « à la rentrée » une proposition de loi destinée à sanctionner la possession et l’emploi de ces dispositifs pyrotechniques lorsqu’ils entraînent des blessures ou des dégâts à des tiers. « Derrière ces mortiers, se cache une jeunesse débridée », a déclaré le ministre lors d’une visite dans un commissariat situé dans le 20e arrondissement de Paris. Il a dénoncé l’usage de ces engins par « des individus barbares », faisant référence à ce qu’il a qualifié de « France des salauds », qui « prennent pour cible les forces de l’ordre ».
La future loi annoncée par Bruno Retailleau a pour objectif principal de renforcer les mesures juridiques existantes face à l’emploi des mortiers, estimant que « les sanctions actuelles ne sont pas suffisamment dissuasives ». Le projet prévoit notamment une peine d’« un an de prison ferme pour la commercialisation d’engins pyrotechniques à destination de particuliers non professionnels, et jusqu’à trois ans si la vente est dirigée vers des mineurs ou réalisée via internet ».
En ce qui concerne l’acquisition, la détention et le recours à ces engins pyrotechniques, le gouvernement souhaite instaurer des peines pouvant aller jusqu’à « trois ans de prison, et même cinq ans lorsque le but est de détruire ou d’endommager les biens d’autrui ». La législation inclura aussi des dispositions permettant aux préfets de procéder à la fermeture des magasins ne respectant pas les normes en vigueur, ainsi qu’à la plateforme Pharos, spécialisée dans le signalement de contenus illicites en ligne, d’interdire l’accès aux sites pratiquant la vente illégale de mortiers d’artifice.