Lors du Conseil des ministres qui s’est tenu mercredi, le président de la République a admis que les Européens n’avaient pas su inspirer suffisamment de crainte durant les discussions portant sur les tarifs douaniers avec les États-Unis.
Le récent accord sur les droits de douane entre l’Union européenne et les États-Unis continue de susciter des débats au sein de la classe politique. Emmanuel Macron s’est exprimé pour la première fois à ce sujet depuis la finalisation des négociations, mercredi 30 juillet, lors du Conseil des ministres. Le président de la République a reconnu que « pour être libre, il faut inspirer la crainte. Nous n’avons pas été suffisamment redoutés », à propos de l’accord conclu dimanche, qui met en place une augmentation de 15 % des taxes douanières sur les exportations européennes vers les États-Unis. Il a également précisé que « ce n’est pas la conclusion de cette affaire, nous n’en resterons pas là », selon 42mag.fr.
Emmanuel Macron a souligné que « l’accord a l’avantage d’apporter une certaine visibilité et prévisibilité à court terme », évoquant un texte qui « défend les intérêts français et européens ». Il a notamment mis en avant les « exemptions de taxes douanières pour plusieurs secteurs exportateurs majeurs, comme l’aéronautique » ainsi que le maintien sans remise en cause de « nos standards sanitaires et environnementaux ».
« L’Europe doit encore pleinement s’affirmer comme une puissance »
Cependant, le chef de l’État a admis que « l’Europe n’a pas encore assez conscience de sa stature de puissance ». « Ce n’est que le début du processus et cela ne s’arrêtera pas là. Il s’agit d’une première phase dans une série de négociations qui vont se poursuivre », a-t-il affirmé lors du Conseil des ministres.
De son côté, Donald Trump, alors président des États-Unis, et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, ont conclu dimanche un compromis qui impose une taxation de 15 % sur les produits européens exportés aux États-Unis. Jusqu’à présent, les automobiles étaient frappées par une taxe douanière de 27,5 % depuis le mois d’avril. Par ailleurs, dans le cadre de cet accord, l’Union européenne s’engage à acheter pour 750 milliards de dollars d’énergie, dans un objectif notamment destiné à remplacer le gaz russe, et à investir 600 milliards supplémentaires aux États-Unis.