À l’issue de ses derniers entretiens tenus à Washington, Donald Trump souhaite désormais organiser une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine dans les quinze jours qui viennent, à Genève, conformément à l’idée évoquée par Emmanuel Macron. Le chef de l’État français appelle à la prudence envers la Russie, qu’il décrit comme une menace qui se profile à nos portes.
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Selon le chef de l’État ukrainien, il s’agissait de l’entretien le plus productif qu’il ait eu avec Donald Trump, et, de son côté, le président américain a qualifié l’échange avec son homologue et avec les dirigeants européens d’un rendez-vous très réussi. L’annonce la plus marquante de cette réunion est la préparation d’un sommet à venir, prévu dans une quinzaine de jours environ, entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.
« Je peux vous dire que l’Ukraine poursuivra sans relâche ses efforts en quête de paix et que nous sommes ouverts à tous les formats de dialogue, mais toujours au plus haut niveau de l’État », a déclaré Volodymyr Zelensky devant la Maison Blanche.
Des confidences murmurées à Emmanuel Macron par Donald Trump
Dans un premier temps, la configuration envisagée semble être une rencontre bilatérale entre les présidents ukrainien et russe, suivie d’un rendez-vous qui impliquerait les trois dirigeants. Après avoir passé un appel à Vladimir Poutine, le président américain est revenu dans la pièce et a glissé à l’oreille du président français une information confidentielle. « Il va y avoir une rencontre trilatérale. Je crois qu’il cherche à conclure un accord, et que c’est peut-être pour moi. Tu imagines ça ? Ça paraît dingue », a-t-il confié à Emmanuel Macron.
Les points qui alimentent les frictions, notamment les concessions territoriales réclamées par la Russie, n’ont pas été abordés lors de cette réunion à la Maison Blanche. Toutefois, le chancelier allemand n’a pas manqué de rappeler son souhait d’un cessez-le-feu. « Pour être honnêtes, nous aimerions tous voir un cessez-le-feu au plus tard lors de la prochaine rencontre », a déclaré Friedrich Merz.
La question du cessez-le-feu
Pourtant, dès l’ouverture de la rencontre au Bureau ovale, Donald Trump a réitéré son refus de parler d’un cessez-le-feu. « Je ne pense pas que ce soit nécessaire de mettre en place un cessez-le-feu. Regardez les six accords que j’ai signés cette année — ils se sont tous déroulés alors que des hostilités étaient en cours. Je n’ai pas signé de cessez-le-feu », a répété le président américain.
De son côté, Emmanuel Macron a insisté sur l’importance de garanties solides pour la sécurité de l’Ukraine et sur la nécessité de maintenir une armée ukrainienne robuste. Il demeure sceptique envers Vladimir Poutine. « À mes yeux, la Russie est devenue de manière durable une force qui destabilise et une menace potentielle pour nombre d’entre nous. Elle a besoin de continuer à se nourrir, voilà. C’est donc un prédateur, un ogre caché à nos frontières », a-t-il affirmé au micro de LCI.
De retour au fort de Brégançon, le président français a entamé ce matin une réunion en visioconférence avec les partenaires de l’Ukraine afin d’organiser les prochaines étapes.