Le dirigeant du parti Renaissance soutient aussi l’adoption d’une interdiction des réseaux sociaux destinée aux mineurs de moins de quinze ans, proposition qui survient trois jours après le décès du streameur, survenu en direct.
Trois jours après la diffusion en direct de la mort de Jean Pormanove, victime depuis des mois de sévices relayés sur Kick, Gabriel Attal avance ses propositions. L’ancien premier ministre a suggéré, jeudi 21 août, d’instaurer des dépistages visant l’addiction aux écrans chez les jeunes, à l’entrée du collège puis du lycée. Dans une publication sur X, il ouvre aussi la voie au passage en noir et blanc des vidéos dont le visionnage dépasse les 30 minutes. « Moins de couleurs, moins de dopamine, moins d’addictions », justifie le député EPR des Hauts-de-Seine, qui plaide en parallèle pour « une taxe sur les plateformes pour financer la recherche sur l’addiction aux écrans et pour la santé mentale ».
« À force de formats courts, nos jeunes deviennent des toxicomanes des réseaux sociaux. Addicts aux images qui se succèdent, aux discours chocs et aux actes toujours plus violents. »
Gabriel Attal, député EPR des Hauts-de-Seinesur X
Le chef du parti Renaissance défend aussi une « interdiction stricte des réseaux sociaux avant 15 ans » — ce qu’a également proposé Emmanuel Macron à plusieurs reprises — et un « couvre-feu numérique pour les 15-18 ans », assorti d’une « limitation forte du temps d’accès aux réseaux ».
La mort, lundi à Contes (Alpes-Maritimes), du quadragénaire Raphaël Graven, connu en ligne sous le pseudonyme Jean Pormanove, a suscité de nombreuses interrogations sur les responsabilités qui ont mené à ce drame. Outre l’enquête pour établir les causes du décès lancée par le parquet de Nice, et les critiques visant l’Arcom, le gendarme du numérique, la plateforme australienne Kick est également largement pointée du doigt.
Jeudi, les médecins légistes ont écarté « une origine traumatique » et « l’intervention d’un tiers » dans le décès du streameur. Le parquet de Nice, représenté par le procureur Damien Martinelli, a ordonné d’autres « analyses complémentaires, toxicologiques et anatomopathologiques ».