Le mardi 19 août, Benyamin Nétanyahou a adressé à Emmanuel Macron des reproches en l’accusant d’alimenter l’hostilité antisémite qui se manifeste en France. L’Élysée a qualifié cette allégation d’inexacte et d’abjecte.
Cette portion reproduit une partie des échanges du reportage mentionné ci-dessus. Pour voir l’intégralité, cliquez sur la vidéo.
Les relations entre Benyamin Nétanyahou et Emmanuel Macron semblent s’approcher d’une rupture diplomatique. La prise de parole la plus récente consiste en une lettre accusatrice envoyée par le Premier ministre israélien au président français, le rappelant qu’il est accusé d’alimenter l’antisémitisme en France. « Votre appel en faveur d’un État palestinien ajoute du carburant au feu antisémite », est-il écrit, dans un courrier daté du mardi 19 août.
Réplique ferme et rapide de l’Élysée quelques heures plus tard : « L’idée selon laquelle la décision de la France de reconnaître l’État de Palestine dès le mois de septembre expliquerait la montée des violences antisémites en France est fausse, révoltante et ne restera pas sans suite ».
Benyamin Nétanyahou élargit sa critique à l’Australie
La profondeur du différend tourne autour de la perspective que la France reconnaisse l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies, prévue en septembre. Le Canada, la Finlande et le Portugal seraient susceptibles d’emboîter le pas, tout comme l’Australie, à laquelle Benyamin Nétanyahou a aussi adressé une lettre. Dans ce courrier, il décrit le Premier ministre australien comme un « politicien faible qui a trahi Israël ».
Certaines analyses estiment que Nétanyahou instrumentalise l’antisémitisme, alors qu’en Israël, des responsables politiques menacent même de fermer le consulat général de la France à Jérusalem.