Alors que les universités d’été organisées par le Parti socialiste se terminent à Blois ce samedi, une proposition budgétaire alternative a été avancée. Le PS nourrit l’ambition d’occuper Matignon à l’approche de la chute potentielle du gouvernement Bayrou, lors du vote de confiance prévu le 8 septembre.
Le Parti socialiste, qui se présente comme prêt à succéder à François Bayrou et à prendre en main les affaires du pays, a dévoilé ses propositions budgétaires alternatives au budget 2026 du gouvernement, document dont 42mag.fr a eu connaissance ce samedi. Le PS met en avant un objectif de recettes atteignant 26,9 milliards d’euros, qu’il entend obtenir en faisant peser de nouvelles charges sur les grandes fortunes et les grands groupes.
Pour parvenir à ces 26,9 milliards de recettes, les socialistes proposent les mesures suivantes :
- La mise en place d’une taxe de 2 % sur les patrimoines dépassant 100 millions d’euros, dite taxe Zucman, représentant environ 15 milliards d’euros.
- Une refonte du cadre fiscal appliqué aux dividendes et aux plus-values (environ 3,8 milliards d’euros).
- Le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale et sociale (environ 3,2 milliards d’euros).
- La réorganisation des exonérations de cotisations sociales destinées aux entreprises (environ 2,9 milliards d’euros).
- Un prélèvement social de 1 % sur les très grandes successions (environ 1 milliard d’euros).
- Une contribution des géants du numérique — Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft — évaluée à environ 0,8 milliard d’euros.
- Une taxe sur les produits jugés nuisibles à la santé publique (malbouffe) estimée à 0,2 milliard d’euros.
En ce qui concerne les économies, les socialistes prévoient de réduire les aides destinées aux grandes entreprises (révision du crédit d’impôt recherche et suppression de niches fiscales), « optimiser » le fonctionnement de l’État notamment en supprimant certaines prestations confiées à des cabinets de conseil, encadrer le cumul emploi-retraite, et mieux réguler le système de santé (prix des médicaments, diminution du recours à l’intérim).
Le budget 2026 alternatif du PS prévoit aussi « l’impérative suspension immédiate de la réforme des retraites » et une hausse du salaire net pouvant atteindre 1 920 euros par mois, obtenue par une réduction de la contribution sociale généralisée (CSG) appliquée aux revenus du travail.