Une mesure impopulaire, proposée par François Bayrou et visant à supprimer deux jours fériés, ne devrait finalement pas être mise en œuvre durant le mandat de Sébastien Lecornu.
Ce passage provient d’une partie de la retranscription du reportage évoqué plus haut. Lancez la vidéo pour le voir en intégralité.
Allonger de deux jours la durée de travail sans compensation financière apparente semble être une option que Matignon semble avoir abandonnée. En conséquence, les jours fériés seraient maintenus comme tels. Cette décision est accueillie favorablement par les salariés et les employeurs rencontrés par les équipes de France Télévisions à Rennes (Ille-et-Vilaine). « Je ne trouve pas normal qu’on retire des jours fériés à ceux qui travaillent et qui font vivre le pays », affirme un promeneur. En revanche, du côté des retraités, la reculade paraît s’être faite trop rapidement. « Ils auraient pu en retirer un et en laisser un. Ça aurait pu contenter la moitié des gens », ajoutent-ils.
Un geste symbolique et fort de renoncement. Sébastien Lecornu a réfléchi à cette question loin des caméras, rompant avec l’attitude de ses prédécesseurs. « C’est un moine, un taiseux. Il est excessivement timide. Ça ne vend pas du rêve, mais ça peut se révéler efficace », juge un député d’Ensemble pour la République.
« Il bénéficie de la confiance de l’Élysée »
La ligne directrice du nouveau Premier ministre est d’écouter. Une approche qu’il souhaite aussi appliquer à l’autre volet essentiel du budget, à savoir l’imposition des grandes fortunes défendue par la gauche. À droite, certains se disent prêts à des compromis. « Évidemment, mais sans tomber dans l’absurde. On ne peut plus tolérer des mécanismes d’optimisation fiscale qui font que certains, via des holdings ou d’autres procédés, ne paient pas le même pourcentage que l’ensemble des Français », affirme Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, sur RTL.
Taxer les revenus les plus élevés était autrefois un tabou à l’Élysée. Le président n’en voulait pas. Mais Sébastien Lecornu dispose d’un atout majeur. « Il bénéficie de la confiance de l’Élysée, ce qui peut peser en faveur d’un éventuel accord du président sur certains points« , estime un ancien ministre. Le nouveau Premier ministre poursuivra ses consultations dès ce lundi 15 septembre.