Olivier Faure a récemment exhorté les mairies de l’Hexagone à pavoiser le drapeau palestinien, fixant le 22 septembre comme la date où Emmanuel Macron reconnaîtrait l’État palestinien devant l’ONU. Mais Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a invité les préfets à s’y opposer.
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Dans son courrier officiel, le ministère de l’Intérieur opte pour une ligne dure et invite les préfets à intervenir dès qu’un drapeau palestinien serait hissé sur les façades. « Le principe de neutralité du service public interdit ce type de pavoisement. Vous devez donc mettre fin à cela », écrivait-il dans un télégramme adressé aux autorités préfectorales.
Ce mémo répond à l’appel lancé par Olivier Faure d’afficher ce drapeau le 22 septembre, date prévues lors de laquelle Emmanuel Macron devrait reconnaître l’État palestinien à l’ONU. « Il ne s’agit pas d’exposer les drapeaux palestiniens toute l’année. En revanche, ce jour-là, il faut que la France, dans sa diversité, exprime qu’elle soutient le peuple palestinien », a expliqué le premier secrétaire du Parti socialiste.
Une initiative controversée à Saint-Denis
À Saint-Denis, au mois de juin dernier, le drapeau était suspendu au-dessus du parvis de l’hôtel de ville. Trois jours plus tard, alors que le représentant de l’État demandait son enlèvement, le maire socialiste, Mathieu Annotin, se dit disposé à le hisser à nouveau. « Il me semblerait presque curieux, à l’heure où certaines communes suivent la proposition d’Olivier Faure et soutiennent une ligne diplomatique de la France, de voir naître des polémiques », a-t-il déclaré.
Sans vouloir déclencher de polémique, l’initiative provoque des débats parmi les habitants. Lundi prochain, plusieurs communes ont annoncé leur intention de déployer le drapeau palestinien, tandis que d’autres envisagent d’accompagner ce signe du drapeau israélien.