Le chef du gouvernement a bel et bien obtenu le diplôme qui correspond au master 1, un diplôme que l’on considère généralement comme équivalant à un niveau bac +4; toutefois, il a pris la décision d’interrompre ses études avant d’obtenir le master 2.
Quel est le parcours universitaire du nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu ? Cette question a été définitivement réglée par son entourage ce vendredi 19 septembre: selon Mediapart et confirmé à 42mag.fr, il serait « bien titulaire d’un Master 1 [maîtrise] en droit public obtenu à l’université Paris 2 Panthón-Assas ». Toutefois, il ne posséderait pas un master en droit public au sens strict, puisqu’il s’est arrêté à la fin de sa quatrième année. Or, la validation d’un master exige l’accomplissement et la réussite des cinq années de formation.
L’incertitude a alimenté les échanges sur les réseaux sociaux lors de la nomination de Lecornu au poste de Premier ministre, mardi 9 septembre, par Emmanuel Macron. Des internautes ont rapidement pointé du doigt une modification de sa biographie sur le site du gouvernement, qui évoquait désormais des « études de droit à l’université Paris 2 Panthéon-Assas ». Cette mouture a remplacé celle qui apparaissait lorsque Lecornu était encore ministre des Armées. Jusqu’au 17 août, selon les archives du Wayback Machine, la description disait « Diplômé d’un master de droit public de l’université ».
Sur son profil LinkedIn, consulté vendredi soir, Sébastien Lecornu affirme encore détenir un « master » en droit public pour la période 2005-2008, alors que son parcours correspond à l’obtention d’un équivalent de maîtrise en droit public (bac +4), obtenu lors de la réforme LMD lancée en 2004. Il n’a pas poursuivi vers un master de niveau bac +5, ce qui serait nécessaire aujourd’hui pour revendiquer ce titre.
Le média 20 Minutes avait sollicité les services du Premier ministre le 11 septembre afin de savoir s’il y avait une modification éventuelle de sa biographie avant sa nomination à la tête du gouvernement. La communication de Matignon avait alors affirmé que « le site du ministère des Armées indiquait toujours des études de droit », assertion qui contredit les versions antérieures du site gouvernemental.