Pour le sénateur, ce choix n’est pas guidé par ses affaires judiciaires mais par le désir de céder sa place à mi-mandat.
Une démission longuement attendue. Joël Guerriau, sénateur centriste représentant le département de la Loire-Atlantique, a informé les maires de son territoire qu’il allait quitter le Sénat, dans une lettre publiée samedi 20 septembre et dévoilée par API News, lié au groupe Ouest-France.
Le parlementaire est aujourd’hui poursuivi en justice pour une tentative de contrainte par voie chimique visant la députée Sandrine Josso, dans le but de commettre une agression sexuelle. Son procès est imminent. Suite à ces révélations, l’exécutif local et certains de ses pairs ont exercé des pressions pour qu’il se retire du Palais du Luxembourg. Mis à l’écart par son parti Horizons et par le groupe Les Indépendants, Guerriau, élu sénateur en 2011 pour la Loire-Atlantique, avait jusqu’ici refusé de quitter son siège tant que la justice n’aurait pas tranché, tout en acceptant de se mettre “en retrait” des travaux parlementaires.
Sentiment de dégoût exprimé par Sandrine Josso
Cependant, la démission annoncée ne serait pas liée à cette affaire, affirme le sénateur qui précise avoir prévu de céder son siège à sa co-listière au milieu de son mandat.
Sandrine Josso a réagi par le biais d’un communiqué. « J’ai appris ce matin, avec un profond dégoût, l’annonce de la démission prochaine de Joël Guerriau », écrit-elle. Elle ajoute que cette décision serait présentée comme le résultat d’un choix personnel et non pas, selon lui, en lien avec l’affaire judiciaire extrêmement grave dont il est l’objet. Elle poursuit en affirmant que ce scénario n’impressionne plus personne. Elle souligne ensuite que ce n’est pas un geste responsable ou digne, mais plutôt une fuite stratégique, survenant à quelques mois d’un procès et après avoir largement bénéficié des privilèges inhérents à sa fonction, selon la députée MoDem de la Loire-Atlantique.