Le secteur des voitures électriques reste en quête d’une impulsion majeure. Les petites citadines économiques pourraient-elles constituer le levier d’une éventuelle reconquête du marché ? Un exemple parlant se manifeste dans la décision de Renault d’introduire la nouvelle Twingo à un prix inférieur à 20 000 euros. C’est particulièrement en Chine, à Shanghai, que l’on a imaginé une fabrication à coût réduit pour ce modèle.
Ce passage provient d’une portion de la retranscription du reportage mentionné ci‑dessus. Cliquez sur la vidéo pour le visionner en intégralité.
Elle affiche un visage plutôt sympathique, mais son tarif peut dissuader certains acheteurs. La nouvelle Twingo électrique est lancée à partir de 20 000 euros, ce qui en fait l’option la moins chère de la gamme Renault. Cette fourchette de prix n’est pas une exception parmi les petites voitures électriques. La Leapmotor, distribuée par Stellantis, démarre à 16 900 euros et la Fiat 500 est affichée à 15 900 euros.
Ces citadines sont conçues pour susciter l’envie de déposer le plein et de basculer vers l’électrique. Or, ce n’est pas gagné: « C’est coûteux à l’achat. L’autonomie n’est pas terrible », soupire un automobiliste. Un autre conducteur pointe d’autres obstacles : « Des bornes, il n’y en a pas partout. Certains auront peut-être la chance d’avoir un garage avec une prise électrique et d’y installer une borne. Moi, ce n’est pas mon cas. » « Ça serait trop cher », ajoute simplement une conductrice.
Des normes allégées pour des modèles plus abordables ?
Le coût est au cœur des défis de la transition vers l’électrique. Si les voitures neuves restent chères, selon les constructeurs, c’est notamment à cause des normes européennes. La réglementation oblige, par exemple, à les munir d’un grand nombre de capteurs. Des aides à la conduite désormais obligatoires que l’on retrouve autour du rétroviseur ou derrière le pare-brise. Des caméras et des radars dont la conception peut être très coûteuse, selon le dirigeant de Renault. « L’Union européenne a accumulé ces dernières années un tsunami de normes. Chez Renault, 25 % du temps de nos ingénieurs au technocentre est dédié à la conformité réglementaire », a souligné François Provost, directeur général de Renault.
Alors, comment parvenir à produire des véhicules plus abordables? À la demande des constructeurs, l’Union européenne envisage de supprimer certaines normes, mais seulement pour les tout petits véhicules. Ces voitures de moins de 3 mètres 40, particulièrement prisées au Japon, pourraient donc arriver sur nos routes dans les prochaines années, avec des prix bien inférieurs à ceux de la nouvelle Twingo, par exemple. Cela pourrait peut-être convaincre les Français de se tourner vers l’électrique ?







