En Moselle, le mercredi 12 novembre, l’avenir de l’aciériste NovAsco est en jeu. Le tribunal de Strasbourg (Bas-Rhin) doit choisir entre une reprise partielle des activités et la fermeture du site. Ce dossier concerne 760 postes. NovAsco, qui fabrique de l’acier destiné au secteur automobile, endure, comme nombre d’autres acteurs du même domaine, les effets d’une chute prolongée du marché.
Ce passage est un extrait de la retranscription du reportage évoqué ci-dessus. Pour regarder l’intégralité, cliquez sur la vidéo.
Des regards fermés et des visages tendus, une dizaine de salariés d’Hagondange, en Moselle, se sont rendus au palais de justice de Strasbourg (Bas-Rhin) ce mercredi 12 novembre. La cour doit décider si l’usine NovAsco peut obtenir une reprise partielle de ses activités ou si elle devra définitivement fermer. « On va perdre énormément d’emplois dans le bassin. Je pense qu’Hagondange va beaucoup souffrir de ça », déplore l’un d’eux.
Parmi les 450 salariés basés à Hagondange, seules 75 positions pourraient éventuellement être sauvées en cas de reprise partielle. Depuis une décennie, NovAsco connaît son quatrième redressement judiciaire. Les salariés affichent leur amertume. « Beaucoup de fatigue, beaucoup de déception. On approche des fêtes, Noël arrive, et les finances s’effondrent. Cette année est particulièrement compliquée », résume David Grosse, élu CGT à Hagondange ( Moselle).
Une région en proie à l’abandon
Une profonde tristesse mêlée à de la colère envahit la commune d’Hagondange. Ses habitants ont le sentiment d’être délaissés. Pour eux, la région est oubliée et négligée par les pouvoirs publics et les acteurs économiques. « Il ne reste plus grand-chose. Plus de boucherie. Ça me fait mal au cœur de voir qu’aucun repreneur ne se manifeste et que tout va fermer. Ça va forcément fermer », déplore une résidente. « Il faut se battre et la population doit faire bloc, car tout le département sera touché, et même au-delà », affirme un passant.
Dans ce contexte, Europlasma, un industriel français, pourrait toutefois reprendre certains sites de NovAsco; toutefois Hagondange demeure manifestement la localité qui en subira les conséquences les plus lourdes. Une délégation de salariés est attendue pour une audience jeudi 13 novembre à Bercy.







