Cinq élèves ont été exclus de l’école bruxelloise après avoir participé à une partouze en janvier dernier alors qu’ils étaient en retraite spirituelle à Libramont.
Le prestigieux collège Saint-Michel était récemment le théâtre d’un scandale qu’il aurait préféré passer sous silence : des pratiques sexuelles débridées ont eu lieu entre élèves et ce dans les locaux-mêmes de cet établissement scolaire catholique ainsi que lors d’une retraite à Libramont fin janvier.
Une fille pour cinq garçons dans la salle de bains
Les jeunes gens, qui étaient censés profiter de l’excursion au monastère afin de faire le point sur leurs valeurs et leur foi, ont préféré y organiser un rapport sexuel collectif. Cinq garçons auraient planifié et mis à exécution leur fantasme avec une camarade de seize ans. La jeune fille aurait également tenté de rejoindre un autre élève non-consentant dans son lit mais aurait été arrêtée par des élèves.
La nuit de débauche n’avait pas eu d’échos auprès des professeurs et de la direction. C’est lors d’un nouveau rapport sexuel entre la même jeune fille et un autre élève, survenu à l’infirmerie du collège en mars, que le scandale a éclaté après des dénonciations. La direction a alors décidé d’agir, de crainte d’un « envenimement de la situation ».
« Ni des loubards, ni des bandits »
L’adolescente, décrite par le directeur dans le quotidien comme fragilisée par son enfance, a été temporairement exclue mais est tout de même attendue pour passer ses examens. Les six garçons impliqués, eux, ne pourront plus mettre un pied à Saint-Michel. Pourtant, Paul Benoît de Monge de Franeau, le directeur, tient à mettre les choses au point dans le quotidien bruxellois: « Les faits sont en contradiction avec nos valeurs et font qu’il aurait été impossible de poursuivre le chemin ensemble mais ils (les élèves renvoyés, ndlr) ne sont, et j’insiste, ni des loubards, ni des bandits ». Le chef de l’établissement veut donc éviter à tout prix que ses anciens élèves ne soient perçus comme des violeurs, les relations ayant été consenties.
Les parents réagissent
Du côté des premiers concernés, ont crie à l’injustice. La mère d’un des garçons exclus s’insurge et accable la jeune fille participante: « Elle est connue pour être nymphomane et dérangée », s’exclame-t-elle.
Les parents de la jeune fille tiennent eux à souligner que si leur fille était « consentante », elle « a précisé ne pas avoir été l’instigatrice des faits (…) ». « Elle aurait d’ailleurs été bien en peine de le faire face à cinq garçons qui, s’ils ne l’avaient pas invitée dans leur chambre, lui aurait demandé de la quitter. » Les parents ajoutent que leur fille, « qui n’est pas non plus dérangée comme certains l’ont prétendu », souffre de la « médiatisation donnée à cette affaire ».