Le président de Debout la République a franchi la frontière franco-italienne avec une mitraillette de type AK-47 afin de démontrer la porosité des frontières.
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République et député de l’Essonne, a voulu démontrer la porosité des frontières françaises en franchissant ces dernières avec une arme automatique dans son coffre de voiture. A quatre jour des élections européennes, l’action se veut « symbolique ».
« Nous avons montré que nos frontières étaient des passoires », et qu’elles encouragent « les trafics » a-t-il expliqué aussitôt son forfait commis aux caméras de France 3 Côte d’Azur présentes sur place, à l’ancien poste de douane désaffecté de Menton (Ales-Maritimes). Et s’est empressé de poster la photo sur Twitter.
«Nous sommes un pays qui a abandonné les contrôles de ses frontières. A cette absence de frontières, on est en train d’ajouter le démantèlement de nos services douaniers. Aujourd’hui, il y a un plan douanes qui supprime un douanier par jour», a affirmé l’eurosceptique.
Passible de trois ans de prison
L’arme, affirme-t-il, a été acheté sur Internet. Il précise toutefois avoir enlevé le chargeur avant de s’en servir comme outil… de communication.
N’empêche, légalement, Nicolas Dupont-Aignan est en infraction et risque même gros : « sont punies d’un emprisonnement de trois ans et d’une amende de 45.000 euros l’acquisition, la cession ou la détention, sans l’autorisation prévue à l’article L. 2332-1, d’une ou de plusieurs armes des catégories A ou B », édicte ainsi l’article 25 de la loi du 6 mars 2012 « relative à l’établissement d’un contrôle des armes moderne, simplifié et préventif ».