La FIA nous propose un championnat d’un genre nouveau, Roborace, opposant des bolides intégralement électriques et autonomes sur des pistes de Formule E.
L’avenir est en marche ! À l’aube des voitures sans chauffeur telles que la Google Car ou la voiture autonome de Tesla, il était prévisible de voir se profiler des courses de leur version bolide sur circuit.
En décembre dernier, la FIA (Fédération internationale de l’automobile) et l’entreprise Kinetik présentaient leur concept Roborace, le premier championnat de Formule E sans conducteur. En effet, le talent des pilotes sera remplacé par celui des ingénieurs. Ces monoplaces vides s’affronteront dans des courses d’une heure, où la différence se fera sur la partie programmation : calcul des trajectoires, dépassement, évitement des adversaires. De véritables bijoux de technologie sur quatre roues qui vont s’affronter à grands coups de logiciels et d’algorithmes.
La Robocar : un esthétisme à couper le souffle
Les deux bolides de chaque équipe – au nombre de dix pour la première saison – auront tous exactement le même matériel et le même design. Les premières images du concept ont été dévoilées le 1er avril mais ce n’est pas une blague, n’en déplaise à quelques puristes du sport automobile « humain ».
La Robocar, fruit d’un travail de logiciel 3D, a été réalisée par Daniel Simon, créateur des engins du film de science-fiction Tron : Legacy. « Mon but était de créer un véhicule qui exploite l’incroyable opportunité offerte par sa conduite autonome, sans pour autant pénaliser son esthétique. Depuis le début, j’ai travaillé avec des ingénieurs et des aérodynamiciens pour trouver cet équilibre. » indique le concepteur allemand, désormais chef du design de la Formule E. Le prototype futuriste au style ravageur offre de nouvelles perspectives pour le championnat, mais aussi la possibilité de séduire des sponsors.
NVIDIA DRIVE PX2 : un monstre de technologie
Comment les voitures vont-elles adapter leur conduite à un comportement de pilotage automobile sportif, avec des dépassements, des passages à la corde, trouver la trajectoire idéale sans provoquer d’accrochages ?
Le PDG de NVIDIA a annoncé la présence de la plateforme DRIVE PX2, un superordinateur AI (intelligence artificielle) intégré dans les Robocars. Il offre des performances de supercalculateur allant jusqu’à 24 trillions d’opérations par seconde. Soit la puissance de traitement de 150 MacBook Pro, assez pour analyser les contributions d’un vaste réseau de capteurs – radar, lidar, caméras, cartographie GPS et haute définition. La DRIVE PX2 utilise les GPU pour aider les machines à s’adapter à leur environnement. Et plus le temps passera, plus leurs capacités d’apprentissage seront améliorées !
Il va falloir attendre 2017 pour savoir si l’intelligence artificielle tiendra toutes ses promesses. La Roborace ouvrira-t-elle une nouvelle ère du sport automobile ? On pourra probablement la découvrir sur les pistes l’an prochain, y compris à Paris sur le circuit urbain des invalides.