La douleur est, en temps normal, un signal envoyé par le système nerveux de notre organisme dans le but de nous informer d’un problème physiologique à solutionner. Ce fonctionnement du corps est nécessaire à notre survie et est indissociable de notre condition d’être humain. Il pourrait donc sembler paradoxal que tout au long du cours de notre histoire, les médecins, guérisseurs et autres chamanes n’aient eu de cesse de tenter de soulager voire de supprimer cette douleur…
Nouvelles médications, nouvelles complications
Depuis la révolution industrielle du dix-neuvième siècle et les conflits incessants qui ont jalonné notre histoire contemporaine, les progrès scientifiques sur le sujet ont d’ailleurs atteint des niveaux qui auraient pu passer pour de la magie seulement quelques siècles auparavant. Et ces changements ont énormément apporté d’améliorations, que ce soit dans la qualité de vie au quotidien ou bien dans le milieu hospitalier. Malheureusement, en parallèle de ces révolutions médicales, sont apparues de nouvelles complications sanitaires directement reliées aux nouvelles médications censées soulager les douleurs.
Il ne faut pas oublier de différencier la douleur comme signal d’alarme et les douleurs chroniques. La première étant un mécanisme essentiel du fonctionnement corporel comme déjà énoncé plus haut, alors que les douleurs chroniques sont considérées comme une maladie générée par un dysfonctionnement de notre organisme.
Ainsi, alors que les médications modernes se montrent capable de soulager des douleurs sporadiques liées à des blessures par exemple, elles sont malheureusement moins efficaces lorsqu’il s’agit de traiter des douleurs chroniques sur la durée. Par exemple, les opiacés comme la morphine provoquent des effets de dépendance et d’accoutumance qui peuvent aggraver et compliquer la santé des patients alors que leurs effets analgésiques seront de moins en moins performants.
Et ce n’est que depuis quelques décennies que l’on voit revenir l’usage d’une médecine traditionnelle tombée en désuétude, lorsqu’elle n’était pas tout simplement stigmatisée. Celle-ci offre une alternative aux traitements médicamenteux lourds qui apportent leurs lots d’effets secondaires.
On peut, par exemple, citer le cannabis, une des plus anciennes herbes médicinales, utilisée depuis des millénaires et qui s’est fait interdire sous des prétextes fallacieux au début du vingtième siècle. Les consortiums agro-alimentaires et pharmaceutiques voyaient d’un mauvais œil cette plante, potentielle concurrente de leurs produits. Heureusement, de nombreux pays, comme l’Allemagne, remettent en cause leur législation sur le sujet et il en va de même dans de nombreux pays considérés comme des leaders d’opinion internationaux comme les États-Unis (dans certains états).
Une des composantes les plus prometteuses du cannabis est l’huile de CBD, un cannabidiol non psycho-actif (il ne procure pas les effets récréatifs qu’affectionnent les fumeurs d’herbe) et dont de nombreuses recherches scientifiques ont souligné son efficacité pour soulager de nombreux maux comme les douleurs chroniques, les nausées, l’anxiété ou encore les inflammations.
Une des qualités majeurs du CBD est sa compatibilité naturelle avec l’épiderme. En effet, notre peau contient de nombreux récepteurs pour les cannabinoïdes. Ceux-ci favorisent l’absorption du CBD rapide par l’organisme, et cela offre un soulagement rapide et efficace.
Le cannabis représente donc un espoir pour des milliers de personnes à travers le monde et même si de nombreuses recherches restent à faire pour voir exactement quelle place pourra prendre cette plante dans les étagères de nos pharmacies, son potentiel palliatif est d’ores et déjà exploité pars de nombreux organismes médicaux à travers le monde.