Dernier né des produits alternatifs à la cigarette, le tabac à chauffer commence à se faire une place en France à côté de la cigarette électronique. Un produit à mi-chemin entre cigarette traditionnelle et cigarette électronique qui doit permettre de réduire drastiquement la nocivité du tabac tout en apportant aux fumeurs des sensations similaires à la cigarette.
Le principe du tabac à chauffer consiste à faire chauffer le tabac à une température (350°C) moindre que celle de la combustion (600°C) qui permet toutefois de générer des vapeurs de tabac similaires à celles d’une cigarette, sans créer les émanations toxiques (notamment de charbon) liées à la combustion.
Pour ses promoteurs, le tabac à chauffer a un double effet positif. Il réduit très significativement (jusqu’à 95%) les émanations toxiques que les consommateurs inhalent. Et il offre par ailleurs une expérience de consommation similaire à la cigarette, ce qui peut aider les fumeurs les plus endurcis à se tourner vers ce produit.
Le tabac à chauffer est commercialisé depuis un peu moins de deux ans en France et commence à se démocratiser. Au Japon, où le produit est disponible depuis plus longtemps, le tabac à chauffer a permis de convaincre de nombreux fumeurs et près d’un quart des produits tabagiques consommés sur l’archipel sont du tabac à chauffer.
Il faudra toutefois du temps pour savoir avec précision à quel point le tabac à chauffer est moins nocif que la cigarette, et des études sont actuellement menées dans plusieurs pays pour déterminer avec précision les avantages et les risques potentiels de ce nouveau produit. Certains poussent déjà pour que le tabac à chauffer soit intégré aux campagnes de préventions des risques liées au tabagisme, mais cette étape semble encore prématurée.
A l’heure actuelle, plus de 1,1 milliard de personnes de plus de quinze ans fument à travers le monde et le tabagisme demeure l’une des principales causes de mortalité sur la planète.