Les 26 grands magasins à travers la France ont été placés sous une « procédure de sauvegarde » pour maintenir l’activité, sauver des emplois et assurer le paiement des dettes
Au total, 26 magasins Galeries Lafayette à travers la France ont été placés sous « protection » par un tribunal de Bordeaux, à la demande de son propriétaire, l’homme d’affaires Michel Ohayon.
La procédure a été mise en place pour maintenir l’activité et les emplois, mais aussi pour assurer le paiement des dettes.
Dans une interview au journal Sud Ouest, M. Ohayon a annoncé qu’il allait « placer les Galeries Lafayette en redressement judiciaire pour les protéger de toute attaque ».
Cependant, le lendemain matin, il a corrigé cette déclaration via l’Agence France Presse (AFP).
Il a déclaré : « Il y a eu une erreur… Il n’y a pas eu de placement en redressement judiciaire car une demande de placement en procédure de sauvegarde a été déposée vendredi matin. [February 17] auprès du tribunal de commerce de Bordeaux.
« Il n’y aura pas de suspension des paiements. »
L’inquiétude gagne les salariés de plusieurs magasins #GaleriesLafayette enFrance.
Rachetés par l’homme d’affaire Michel Ohayon, le même qui avait acquis l’enseigne Camaieu, fermée depuis, et le groupe Go sport, placé en redressement judiciaire.
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— Info France 3 (@infofrance3) 13 février 2023
Les magasins Galeries Lafayette sont au cœur des centres commerciaux français mais aussi des rues commerçantes depuis des décennies. Mais depuis plusieurs mois, les salariés sont inquiets.
Frédéric Hacquart, délégué central CFDT, a déclaré à France 3 : « Dans tous les magasins, les salariés sont sous pression. On leur demande de se taire, on leur dit que tout va bien. Comment dire que tout va bien quand rien est payé, alors que ni la TVA ni les charges sociales ne sont payées ? »
Cela vient après que le reste de l’empire commercial de l’entrepreneur ait été en ébullition ces derniers mois.
Go Sport a été placé en redressement judiciaire en janvier dernier, et Camaïeu a été liquidée en septembre dernier.
La semaine dernière, le tribunal de commerce de Bordeaux a placé en redressement judiciaire la principale holding de M. Ohayon, Financière Immobilière Bordelaise (FIB).
FIB est un vaste empire commercial et hôtelier, dont la faîtière Hermione People & Brands (HPB) qui regroupe les Galeries Lafayette, Go Sport, Gap France et les Cafés Legal.
Elle emploie 5 000 personnes au total.
Dans une interview à l’AFP, M. Ohayon a répondu aux critiques sur ses actions. Il a déclaré: « J’ai entendu tout ce qui a été dit à mon sujet, mais…[I have injected] 2,5 fois plus” [money into the company than promised].
« J’ai tout essayé pour sauver des emplois », dit-il. Il y a environ 2 000 emplois dans son groupe.
M. Ohayon a indiqué que le placement de FIB en redressement judiciaire devrait permettre à l’entreprise « de poursuivre son activité » et de « préparer les meilleures conditions pour le remboursement des créanciers et des entreprises ».
Qu’est-ce qu’une « procédure de sauvegarde » ?
Une procédure de sauvegarde est destinée aux entreprises en difficulté, mais qui n’ont pas encore cessé de payer leurs factures.
L’objectif est de faciliter la réorganisation de l’entreprise, de lui permettre de maintenir son activité économique, de conserver l’emploi des personnes et d’assurer le règlement de ses dettes.
La procédure de sauvegarde se termine généralement par la mise en place d’un plan de sauvegarde.
Problèmes de rue dans toute la France
Les problèmes financiers ont également touché la rue principale ailleurs en France.
Au total, 163 magasins San Marina ont fermé définitivement leurs portes samedi soir dernier (18 février), après avoir été mis sous séquestre en septembre dernier.
En l’absence d’un repreneur crédible, le tribunal de commerce de Marseille avait été fixé pour placer la marque bien connue en liquidation judiciaire lundi 20 février, mais la direction n’a pas attendu la décision du tribunal pour annoncer la fermeture de la chaîne.