Au cours du mois de mars, le Sénat, dont la majorité est de droite, examinera le document du gouvernement. Il se penchera sur ce texte pour en étudier les détails et déterminer s’il est conforme aux attentes. La chambre haute du Parlement sera donc chargée de prendre une décision à ce sujet et de la faire connaître dans les plus brefs délais.
Le Gouvernement est disposé à apporter des modifications à son projet de loi immigration. Mardi 28 février, Gérald Darmanin a été auditionné par la commission des lois du Sénat et a exprimé sa « faveur » envers des amendements qui permettraient d’introduire des dispositions limitant le regroupement familial. Le ministre de l’Intérieur a déclaré avoir entendu plusieurs sénateurs proposer des restrictions.
Le texte initial, soumis au Conseil des ministres le 1er février et qui devrait être examiné à la fin mars par le Sénat de majorité de droite, ne comporte aucune disposition sur ce sujet. Cependant, le ministre de l’Intérieur a énuméré trois pistes possibles de « restrictions ». La première pourrait être de réévaluer les conditions d’accueil (taille du logement, revenus, durée de présence sur le territoire…) demandées aux étrangers qui souhaitent faire venir leur famille en France. Gérald Darmanin a émis l’idée que le Sénat pourrait exiger un logement plus grand, un salaire plus élevé et surtout une présence plus longue sur le territoire national.
La deuxième suggestion de restriction concerne les réfugiés qui bénéficient de la réunification familiale. Le ministre de l’Intérieur souhaiterait que celle-ci ne s’applique qu’à la cellule familiale stricte et non à des membres plus éloignés.
Enfin, Gérald Darmanin est ouvert à l’idée d’imposer des tests linguistiques et de « valeurs de la République » aux membres de la famille demandant un visa de regroupement familial.