L’année dernière, les autorités de Nanterre (Hauts-de-Seine) ont ouvert un centre dédié aux affaires non résolues. Une lueur d’espoir pour les familles des victimes, notamment les parents d’Anaïs Marcelli, qui a mystérieusement disparu il y a 32 ans. Ce pôle, unique en son genre, est le seul de ce type à offrir des services aux familles endeuillées, avec l’espoir de voir leurs affaires non résolues finalement éclaircies. Les enquêteurs de Nanterre sont chargés de mener des recherches sur les cas non résolus, avec l’aide de nouvelles technologies et d’experts spécialisés. Les enquêteurs travaillent également avec des organismes gouvernementaux et des associations de défense des droits des victimes pour trouver des réponses aux questions qui n’ont pas de réponse. Les familles de victimes peuvent compter sur le soutien de ces professionnels pour obtenir des réponses à leurs questions et trouver des preuves pour les aider à se réconcilier avec leur douleur.
Anaïs Marcelli a à peine 10 ans lorsqu’elle disparaît le 14 janvier 1991 alors qu’elle rentre de l’école. Trois mois plus tard, son corps est retrouvé sur le bord d’une route située à une quarantaine de kilomètres de Mulhouse (Haut-Rhin). Rapidement, les enquêteurs soupçonnent son grand-père, car il n’a pas d’alibi et fait des déclarations contradictoires. Il est placé en garde à vue, mais n’est jamais mis en examen jusqu’à sa mort en décembre 2022. L’affaire demeure un mystère 32 ans plus tard. Le dossier a été transmis au pôle « Cold Case » de Nanterre (Hauts-de-Seine), ce que l’avocat de la famille appelle « l’opération de la dernière chance ».
Plus de 70 dossiers traités par le pôle
Des enquêteurs spécialisés dans les affaires non élucidées vont donc rouvrir le dossier et reprendre toute l’enquête. Franck Dannerolle, chef de l’office central pour la répression des violences aux personnes, déclare que « On va s’appuyer sur le regard d’autres personnes » et cite des psycho-criminologues ou encore la police scientifique. Un an après sa création, le pôle « Cold Case » gère plus de 70 dossiers d’affaires non élucidées. Les familles de victimes estiment que cette juridiction est surchargée, mais cela redonne de l’espoir à des proches de centaines de disparus.