Le corps sans vie de la victime a été découvert dans sa maison à Saint-Laurent-d’Arce, en Gironde, le vendredi passé. Cette dame avait déjà porté plainte par deux fois. Elle a été assassinée par son ex-partenaire, qui était libre depuis 2017 et qui n’était suivi par aucun service de contrôle ou de probation. Cette triste affaire rappelle l’importance de la prise en charge et de la surveillance des personnes sortant de prison afin de prévenir de tels drames.
Le Planning familial de la Gironde exprime sa colère après le dernier cas de féminicide à Saint-Laurent-d’Arce. Ce drame a conduit l’association à demander davantage de moyens pour aider les victimes de violences conjugales. La victime avait déposé deux plaintes en février contre son ex-conjoint. Ce dernier avait déjà été condamné à 20 ans de prison en 2005 pour tentative d’assassinat sur une autre femme. Après sa libération en 2017, il n’avait pas fait l’objet d’un suivi. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a réclamé une enquête de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale à la suite de ce féminicide.
Le Planning familial demande une politique de prévention des risques plutôt qu’une enquête administrative. L’association s’est déjà réunie avec la préfecture et la procureure de la République, qui leur ont assuré que tous les professionnels étaient formés et que tous les moyens étaient à disposition pour aider les victimes. Le but est de travailler à la fois sur la protection des victimes et la prise en charge des auteurs de violence.
Un autre cas de féminicide a également été signalé dans la Somme à Amiens. Une femme de 27 ans a été poignardée mortellement par son ex-conjoint alors qu’elle était avec son neveu de 5 ans. La victime avait également déposé une plainte pour violences conjugales, mais l’interdiction d’entrer en contact avec son ancien conjoint n’a pas empêché ce dernier de continuer à la harceler.