Le silence d’Emmanuel Macron sur les questions des retraites et de l’inflation est de plus en plus remarqué par ses partisans. En effet, le Président laisse à sa Première ministre la lourde tâche de répondre aux critiques et de gérer ces dossiers délicats. Cette discrétion du chef de l’État commence à susciter des frustrations au sein de la macronie, qui attend des directives et des annonces claires sur ces sujets primordiaux pour les Français. Les membres du parti présidentiel aimeraient que leur leader prenne une position plus visible et plus dynamique sur ces enjeux, afin de redonner confiance aux citoyens et de donner une direction plus nette à l’action gouvernementale.
Un macroniste s’est exprimé sur la situation actuelle : « Il n’y a plus de pilote à bord », se plaignait-il en regrettant le manque de prise de parole d’Emmanuel Macron sur les sujets brûlants que sont les retraites et l’inflation. En effet, le président de la République est resté discret sur le sujet des retraites, pourtant très attendu, pour se concentrer sur des sujets sociétaux tels que la constitutionnalisation de l’IVG ou encore la fin de vie. Certains reprochent au président de n’être obsédé que par l’idée de laisser une trace dans l’Histoire, jusqu’à la déconnexion avec la réalité politique. De plus, ses changements de position sur la fin de vie ont agacé certains.
L’Élysée affirme que les retraites ne peuvent pas être le seul sujet de préoccupation pour l’avenir de la France. Cependant, en coulisses, les conseillers travaillent sur une feuille de route post-réforme des retraites qui comprendrait notamment une nouvelle loi Travail. Malheureusement, personne ne semble s’intéresser à la politique autour d’Emmanuel Macron.
De plus, l’investissement international du chef de l’Etat agace de plus en plus de monde. S’il était auparavant considéré comme un atout, aujourd’hui, il ne fait que perdre en influence. Récemment, une vidéo montrait Emmanuel Macron en train de boire une bière dans un quartier festif de Kinshasa en fin de tournée africaine, juste avant la mobilisation record du 7 mars. Un des vieux supporters du président a conclu cinglant : « Chaque minute, il perd en influence ».