Selon un député du Rassemblement National, la commission mixte paritaire pose un « problème démocratique » en raison de sa composition. En effet, celle-ci est majoritairement composée d’élus qui sont en faveur de la réforme des retraites, alors que 70% des Français y sont opposés. Cette situation pose un dilemme important quant à la légitimité démocratique de cette commission mixte paritaire. Le député s’est exprimé à ce sujet sur les ondes de 42mag.fr, exprimant ses préoccupations quant à la capacité de cette commission à aboutir à un texte de compromis qui reflète les opinions de la majorité de la population. Il estime que le système électoral devrait être revu afin de garantir que les décisions politiques soient prises de manière équitable et justifiée.
Thomas Ménagé, le député Rassemblement national du Loiret, porte-parole du groupe à l’Assemblée et membre de la commission mixte paritaire, a exprimé sa déception sur 42mag.fr mardi 14 mars. Cette commission, qui se compose de sept députés et de sept sénateurs, est censée se réunir mercredi 15 mars pour aboutir à un texte de compromis sur la réforme des retraites.
Ménagé a dénoncé le manque de démocratie au sein de la commission mixte paritaire, où « tout aura été négocié préalablement » et où 70 % des membres sont favorables à la réforme, alors que 70 % des Français y sont opposés. Il a déploré que cette commission ne représente pas vraiment les opinions des Français.
Le député RN a néanmoins promis de maintenir la ligne de son parti lors de cette commission en s’opposant à l’article 7 de la réforme, qui repousse l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Il espère maintenir certaines avancées obtenues au Sénat, comme celles pour les sapeurs-pompiers volontaires, les mères de famille et la réintroduction des risques chimiques en critère de pénibilité.
Ménagé a également exprimé son soutien à la proposition du député socialiste Boris Vallaud de rendre publique la commission mixte paritaire pour plus de transparence. Cependant, il doute que le gouvernement écoute le Parlement.