Le scrutin décisif concernant le texte approchant à grands pas, le dirigeant principal de l’Etat ainsi que la dirigeante du Gouvernement agissent de concert pour mettre tout en œuvre dans l’espoir de faire passer ce projet de loi par le biais du Parlement. Alors que l’issue du vote demeure incertaine, le chef de l’Etat et la Première ministre se déploient en effort pour essayer de rallier des partisans, optimiser les négociations et s’assurer que leur proposition bénéficie du soutien politique nécessaire pour être adoptée. La période précédant la question de confiance s’avère donc particulièrement active pour ces deux leaders soucieux de faire aboutir leur projet de loi.
Lors de la réunion hebdomadaire de coordination des cadres du camp présidentiel, Emmanuel Macron s’est invité, une rareté en soi. Il a laissé entendre que la réforme des retraites était une nécessité absolue pour le financement des retraites et la solidité de la France. À trois jours d’un scrutin à suspense à l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites, Emmanuel Macron a fait appel à la responsabilité des oppositions. Le camp présidentiel est fébrile et anxieux à l’approche de ce vote. Les parlementaires sont en train de parier sur le vote de la réforme, ce qui a exaspéré une figure importante du camp en ces termes : « On se croirait dans un PMU et moi, je ne suis pas un spécialiste du turf ». Le groupe LR à l’Assemblée a déclaré qu’il avait obtenu 35 voix pour la réforme, mais les piliers de la majorité les soupçonnent de faire du bluff. La présence d’Emmanuel Macron en personne lors de la réunion de cadrage est un coup de pression sur les siens, pour qu’ils tiennent bon et continuent de convaincre les indécis un par un. Même si cette énergie est parfois dépensée en pure perte. Le futur du quinquennat se joue dans deux jours, mais ils auront peur jusqu’au bout.