Un certain nombre de députés de la majorité ont fait part de leurs doutes sur le projet de loi actuellement en discussion au Sénat, qui sera soumis à l’Assemblée nationale la semaine prochaine. Ces parlementaires ont exprimé des réserves sur divers aspects du texte, ce qui a suscité des inquiétudes quant à sa potentielle adoption. En effet, les réticences de ces élus pourraient conduire à une certaine opposition à l’intérieur même de la majorité présidentielle, rendant plus difficile son adoption. Cependant, il reste à voir si ces préoccupations seront suffisamment sérieuses pour influencer le vote final sur le projet de loi.
Les députés du groupe Renaissance qui voteront contre la réforme des retraites ou s’abstiendront seront exclus du groupe, d’après des sources de 42mag.fr confirmant une information de LCP. Les députés concernés perdraient également leur place en commission. Cet avertissement s’adresse directement aux « frondeurs » du groupe Renaissance qui seraient tentés de faire défaut lors du vote du texte à l’Assemblée nationale, après son examen au Sénat et son passage en Commission mixte paritaire. Les députés réticents se trouvent en particulier dans l’aile gauche de la majorité, comme Stella Dupont, Cécile Rilhac ou encore l’ancienne ministre Barbara Pompili. Cette dernière a annoncé mardi matin en réunion de groupe qu’elle s’abstiendrait et serait donc directement concernée par l’exclusion. Chaque voix sera précieuse pour la coalition Renaissance-MoDem-Horizons, favorable à la réforme, alors qu’il n’y a plus de majorité absolue depuis juin dernier. Les groupes de la Nupes et le Rassemblement national ont déjà annoncé qu’ils voteraient contre, tandis que le doute subsiste sur l’unité des députés Les Républicains. Selon certains experts, le gouvernement pourrait recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la réforme sans être votée. Cette solution serait considérée comme « un vice démocratique » par certains, à l’instar du patron de la CFDT, Laurent Berger.