Mardi, l’Assemblée nationale a admis que l’Holodomor, cette période de famine infligée à l’Ukraine par les autorités soviétiques au début des années 1930, était un génocide. Les communistes ont été les seuls à s’opposer à cette décision.
« Pas une personne ne nie ces décès. » Fabien Roussel, secrétaire général du Parti communiste français (PCF), était l’invité de l’émission « Questions politiques » sur 42mag.fr, France Inter et Le Monde, le dimanche 2 avril. À la fin de l’interview, il a été interrogé sur le vote de l’Assemblée nationale du mardi 28 mars concernant l’Holodomor, la famine causée par les autorités soviétiques en Ukraine au début des années 1930, qui a entraîné la mort de plusieurs millions de personnes. Une large majorité des députés (168 voix contre 2) a adopté cette résolution reconnaissant cette famine comme un génocide, à l’exception des communistes.
Fabien Roussel a déclaré : « La raison qui a conduit mes collègues à voter est la suivante : Staline a-t-il intentionnellement provoqué une famine ? Ce qui constitue la base d’un génocide… Il y a débat parmi les historiens sur cette question ». « Nous ne voulons pas trancher ce débat », a-t-il justifié. Et d’insister : « Ce débat existe, et il est important. » « Nous refusons de contribuer à la politisation des enjeux de mémoire et d’histoire », a déclaré le député Jean-Paul Lecoq lors de l’adoption de la résolution. Les Insoumis n’ont pas participé au vote, estimant également qu’il y avait des doutes quant au caractère génocidaire de ces événements au regard du droit international.