« Lorsqu’on effectue une comparaison, on constate que les chiffres sont légèrement inférieurs, cependant, en considérant la série des onze manifestations, nous nous situons dans la moyenne », a déclaré François Hommeril, président confédéral de la CFE-CGC, suite à la 11ème journée d’action contre la réforme des retraites.
« La détermination, l’implication et l’enthousiasme des personnes qui participent aux manifestations non seulement restent intacts, mais » augmentent « au fur et à mesure que les manifestations se développent. Cela doit être pris en compte », a déclaré François Hommeril, président confédéral du syndicat CFE-CGC, sur 42mag.fr le 6 avril. Ceci fait suite à la 11e journée de manifestations contre la réforme des retraites, et les syndicats ont donné rendez-vous pour un nouveau rassemblement le 13 avril. Près de deux millions de personnes ont manifesté en France le jeudi, selon les chiffres des syndicats, contre 570 000 selon le ministère de l’Intérieur, soit une diminution par rapport au 28 mars.
Selon François Hommeril, la résignation des Français est « assez faible ». « Si l’on compare, les chiffres sont légèrement inférieurs, mais sur l’ensemble des onze manifestations, nous sommes dans la moyenne. » Il souligne que le 7 et le 23 mars, « il y avait beaucoup plus de personnes », car cela avait lieu « juste après un discours du chef de l’État. » Il se demande s’il existe un « lien de cause à effet ». « Il faudrait peut-être demander à Emmanuel Macron de s’exprimer le 12 avril, afin de voir s’il y aura 3 millions de personnes dans la rue le 13 avril », ironise François Hommeril.
## « Nous avons gagné la bataille de l’opinion publique »
Concernant la suite du mouvement et le futur de la réforme, le président de la CFE-CGC dit vivre « d’espoir ». « J’avais espéré jusqu’à la dernière minute que le gouvernement aurait la sagesse de retirer son projet et que le président de la République, soudainement, ferait preuve de grandeur d’homme d’État en considérant, comme je pense que beaucoup d’autres à sa place l’auraient fait, que la meilleure solution serait de retirer le projet et de repartir sur de meilleures bases. » Cet espoir « a été légèrement déçu », admet le responsable syndical. Mais il place ses « mêmes espoirs » dans la « sagesse » du Conseil constitutionnel, qui doit rendre sa décision sur la réforme des retraites le 14 avril.
« Je pense que le Conseil constitutionnel va rejeter une partie importante de la loi. J’espère même qu’il le fera pour l’ensemble, même si cela est peu probable », déclare François Hommeril, président de la CFE-CGC, sur 42mag.fr.
« Nous avons gagné la bataille de l’opinion publique et la bataille des arguments », ajoute François Hommeril. « Si le Conseil constitutionnel nous donnait raison sur le plan juridique, on pourrait considérer cela comme une victoire supplémentaire. Mais nous n’avons pas encore gagné de façon définitive, car la loi n’est pas encore retirée. C’est ce que nous souhaitons. »