Au sein de la Nupes, la contestation était présente de manière latente, mais elle est devenue manifeste suite à la triomphe de Martine Frogier, une dissidente socialiste, qui a remporté une élection législative partielle contre une candidate Insoumise.
Ce week-end, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), sera réélu à la tête du parti. Face aux critiques des Insoumis, il a tenu à clarifier la situation : « Mêlez-vous de vos affaires. Personne ne dira aux communistes avec qui ils doivent discuter et dialoguer ». À quatre ans de l’élection présidentielle, la bataille entre les différentes factions de gauche est lancée.
La question se pose désormais de savoir si une autre voie que celle de Jean-Luc Mélenchon pourrait émerger. Malgré une apparente unité lors de la lutte pour les retraites, la domination des Insoumis sur la Nouvelle Union de la gauche (Nupes) est de plus en plus contestée. Un député écologiste affirme ainsi : « Avec Mélenchon, on ne deviendra jamais majoritaires… Il faut qu’on se bouge les fesses pour trouver une alternative ».
### La présidente de la région Occitanie poursuit son chemin
La semaine dernière, après la victoire d’une candidate dissidente socialiste en Ariège contre la députée Insoumise sortante, une autre partie de la gauche commence à rêver. Un proche de Carole Delga, la présidente de région Occitanie, estime que « ça montre qu’il y a un espace entre le projet libéral de Macron et le projet révolutionnaire de Mélenchon ». Carole Delga avance discrètement sur cette voie, tandis que l’ancien Premier ministre, Bernard Cazeneuve, a créé son propre mouvement politique, sans pour autant susciter d’enthousiasme. Un ancien cadre du Parti socialiste le qualifie même de « François Hollande low-cost ».