Le procès pour l’assassinat de Samuel Paty réunira 14 personnes qui seront toutes accusées d’avoir participé à ce crime. Suite à l’enquête menée par les juges d’instruction spécialisés dans la lutte contre le terrorisme, ces personnes ont été renvoyées en procès. Parmi elles, six mineurs seront jugés par un tribunal pour enfants tandis que les huit majeurs comparaîtront devant une cour d’assises spéciale. Les faits reprochés à ces accusés sont particulièrement graves et ont suscité une vive émotion dans l’ensemble de la population française. Le meurtre de cet enseignant a été perpétré dans des circonstances tragiques et a été lourdement condamné par les autorités du pays. Tous les protagonistes de cette affaire sont donc attendus pour répondre de leurs actes devant les tribunaux compétents.
Le procès de l’affaire Samuel Paty se rapproche, avec la décision de renvoyer 4 personnes en procès, dont 8 majeurs devant une cour d’assises spéciale pour complicité d’assassinat terroriste ou association de malfaiteurs terroriste, et 6 mineurs devant le tribunal pour enfants. Me Virginie Le Roy, l’avocate de la famille de Samuel Paty, souligne que cette décision est très attendue, afin de comprendre les événements et d’obtenir des réponses concrètes. Elle regrette cependant que certaines données des mis en cause aient été supprimées, car l’engrenage qui a conduit à l’assassinat de Samuel Paty a été alimenté en grande partie par les réseaux sociaux.
Pour l’avocate, le dossier est complexe, avec des responsabilités multiples, des mineurs impliqués et des personnes connues des services pour leurs opinions et leurs actions. Elle souligne également le danger que représentent certaines personnes, et l’importance de trouver une réponse adéquate. Les magistrats demandent que l’infraction la plus grave, complicité d’assassinat terroriste, soit retenue pour deux amis de l’assaillant.
Le 16 octobre 2020, le professeur Samuel Paty avait été poignardé et décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d’origine tchétchène, radicalisé et âgé de 18 ans. Celui-ci lui reprochait d’avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Dans un message audio en russe, il avait revendiqué son geste en se félicitant d’avoir « vengé le prophète ».