La situation en France semble se corser encore une fois. Suite à la dépréciation de sa dette souveraine par l’agence Fitch fin avril, on attend maintenant l’évaluation de Standard and Poors prévue pour le 2 juin. Face à cette situation, le gouvernement ne ménage pas ses efforts et se mobilise.
Le gouvernement montre de plus en plus sa bonne volonté et sa détermination sincère à réduire son déficit et surtout sa dette colossale, qui s’élève aujourd’hui à plus de 3 000 milliards d’euros. Même lorsque Emmanuel Macron annonce des réductions d’impôts pour les classes moyennes, le chef de l’État les restreint à seulement 2 milliards d’euros et les reporte à plus tard, lorsque la trajectoire budgétaire le permettra, affirme-t-il.
Les entreprises redoutent que les baisses d’impôts promises soient remises en question, notamment celles concernant les impôts de production, qui s’élèvent à 8 milliards d’euros au total, étalés sur 2 ans. Les 4 premiers milliards de réduction ont été accordés cette année, et la deuxième tranche doit être appliquée l’année prochaine. Toutefois, les organisations patronales qui seront reçues le 22 mai par la Première ministre à Matignon souhaitent obtenir l’assurance que la baisse des impôts de production sera bien inscrite, comme prévu, dans la prochaine loi de finances.
Une autre diminution d’impôts semble reportée à plus tard
Cette mesure concerne les droits de succession. Le président candidat avait prévu et inclus dans son programme un allégement en deux parties : réduire l’abattement sur le montant de l’héritage et l’étendre aux successions en ligne indirecte. Cette promesse a déjà été reportée une première fois et semble, cette fois-ci, vouée à être définitivement abandonnée.
La France fournit donc de nombreuses preuves de rigueur budgétaire aux agences de notation. Sur le papier, il n’y a donc pas de nouvelles réductions d’impôts massives à l’horizon, mais des réformes structurelles en cours : celle des retraites, avec une mise en œuvre prévue coûte que coûte le 1er septembre, et celle du travail, avec la présentation de France Travail le 7 juin en conseil des ministres. Sans oublier le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale et sociale.
Tous ces éléments témoignent de la volonté de la France de convaincre qu’elle vise à redresser ses comptes publics et d’obtenir des grandes agences de notation, comme Standard and Poors, qu’elles ne dégradent pas la note de la France, ce qui entraînerait, en théorie, une hausse des taux d’intérêt.






