Lors de la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes, l’acteur américain Johnny Depp a reçu un accueil enthousiaste, ce qui a suscité une controverse mardi. Son ancienne épouse, Amber Heard, l’avait précédemment accusé de violences au sein du couple. Il faut noter que Johnny Depp a toujours contesté ces allégations et n’a jamais été traduit en justice à ce sujet.
Eloigné des images du procès qui l’a opposé à son ancienne épouse et qu’il a finalement gagné pour diffamation, Johnny Depp a enchaîné les apparitions mardi soir sur le tapis rouge à Cannes, en compagnie de Maïwenn, avec qui il partage l’affiche de « Jeanne du Barry », présenté lors de l’ouverture du festival. Plusieurs associations féministes et une partie du milieu du cinéma ont exprimé leur opposition, puisque l’acteur a été accusé de violences conjugales par Amber Heard, bien qu’il n’ait jamais été jugé ou condamné sur ce motif.
Aurore Bergé estime que « les choses ont changé » en France. Il y a quelques années, « tout le monde trouvait normal d’applaudir Bertrand Cantat », rappelle la députée, qui a été condamné pour avoir frappé et tué sa compagne, Marie Trintignant. « Je pense que cette situation ne pourrait pas se produire aujourd’hui, c’est rassurant », commente-t-elle. Selon Aurore Bergé, même si la justice est passée, les Français considèrent maintenant qu’il y a certaines attitudes qui ne doivent plus pouvoir exister et qu’on ne peut pas adorer de la même manière quelqu’un qui a frappé ou tué sa partenaire.
En janvier dernier, la députée a déposé une proposition de loi incluant une peine « d’inéligibilité pour celles et ceux qui auront été condamnés pour des faits de violences conjugales ou de violences intrafamiliales ». Elle s’opposait ainsi au retour d’Adrien Quatennens, près d’un mois après sa condamnation à quatre mois de prison avec sursis pour avoir giflé sa femme.
Le député du Nord, temporairement exclu de La France insoumise, avait insisté pour siéger parmi les non-inscrits. Aurore Bergé estime que « on ne peut plus rester dignement un parlementaire et représenter l’ensemble des Français lorsqu’on a été condamné pour des faits de violence ».