La décision a été rendue mercredi par la plus haute autorité constitutionnelle française.
la plus haute autorité constitutionnelle de France, le Conseil constitutionnela rejeté une demande d’organisation d’un référendum sur les réformes controversées des retraites du gouvernement.
La décision a été publiée à 19h00 mercredi 3 mai.
Il s’agit de la deuxième demande de ce type pour la tenue d’un vote. Le conseil a rejeté une demande antérieure en avril.
Les réformes des retraites du gouvernement, qui incluent le relèvement de l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans, ont été largement approuvées le mois dernier par l’autorité constitutionnelle.
Mais les manifestations se sont poursuivies, avec un nombre record de personnes participer aux marches traditionnelles du 1er mai en France lundi.
Qu’est-ce qu’un référendum d’initiative partagée (RIP) ?
UN référendum d’initiative partagée (RIP) a été introduit par la réforme constitutionnelle en 2008. Il permet une consultation publique sur un projet de loi.
Pour être pris en considération, le projet de loi doit faire référence à « l’organisation de la puissance publique » et aux « réformes des politiques économiques, sociales et environnementales nationales et des services publics concernés ».
Elle peut aussi concerner « la ratification d’un traité, qui, sans être contraire à la Constitution, aurait un impact sur le fonctionnement des institutions ».
Pourquoi y a-t-il eu une deuxième demande de référendum?
La première demande de référendum a été rejetée par le conseil le 14 avril car le projet de réforme du gouvernement ne constituait pas « un changement de l’état de droit ».
En effet, la requête demandait au conseil « d’affirmer que l’âge légal de la retraite ne peut être supérieur à 62 ans », alors que l’âge légal était encore de 62 ans (et c’est toujours le cas, la réforme du gouvernement n’étant pas encore entrée en vigueur).
Le conseil a conclu qu’il ne pouvait pas se prononcer sur une décision qui maintiendrait effectivement le statu quo, plutôt que de modifier la loi existante.
Après ce premier échec, les députés ont soumis une deuxième demande, avec un article ajouté et une formulation légèrement différente, pour tenter de mettre en évidence un « élément de réforme » sur lequel le conseil pourrait se prononcer.
Comment fonctionne la prise de décision ?
Le facteur principal est que la décision ne peut partiellement censurer ou accepter une proposition. Le conseil décide soit à l’unanimité, soit rejette l’intégralité de la demande.
Par exemple, en août 2021, toute une demande du RIP concernant l’accès universel aux hôpitaux publics a été rejetée en raison d’une seule partie jugée inconstitutionnelle, sans même que le conseil ait pris en compte les autres éléments.
Cela signifie que les demandes doivent être formulées avec soin dès le départ.
Avant la deuxième décision aujourd’hui, Thibaud Mulier, expert en droit public à l’Université de Nanterre, a déclaré qu’il était sceptique quant à son évolution par rapport à la première.
Il dit FranceInfo: « La première proposition de loi ne constituait pas une réforme au sens de l’article 11 de la Constitution. Donc, si nous suivons la logique du Conseil constitutionnelparce que la nouvelle formulation de l’article est presque identique à la [old one]nous rencontrerons le même problème.
Il ajouta: « [We can] considérez que, parce que le premier article est inconstitutionnel, le reste de la proposition le sera aussi.
Mathilde Panot, députée de gauche La France Insoumise parti, est également sceptique, déclarant lors d’une conférence de presse : « Je n’ai pas beaucoup d’espoir ».
De même, le patron de la CGT (la Confédération générale du travail) syndicat, Sophie Binet, a déclaré que « le processus RIP a été fait pour ne pas fonctionner ».