Le scrutin présidentiel prévu pour le dimanche 14 mai en Turquie semble devenir un référendum. Recep Tayyip Erdoğan, au pouvoir depuis 20 ans, est pour la première fois confronté à une compétition serrée avec un représentant de l’opposition, Kemal Kiliçdaroglu.
Pour la première fois depuis deux décennies, ils ont de l’espoir en Turquie. Parmi la foule, certains montrent un signe de cœur avec leurs mains, le symbole de l’opposition au président Recep Tayyip Erdogan. Une femme déclare : « Nous voulons la démocratie, nous en avons marre de ce régime centré sur un seul homme ». La foule applaudit Kemal Kılıçdaroğlu ; âgé de 74 ans, il rassemble une vaste coalition, allant de l’extrême gauche aux nationalistes de droite. Il s’engage à libérer les prisonniers politiques et à mettre fin à l’hyper-présidence.
Le président conserve la confiance de ses électeurs
De nombreuses femmes et jeunes se rendent au rassemblement. L’élection est un référendum pour ou contre le président. Sur les marchés, l’inflation a doublé les prix, et le salaire minimum est de 400 euros par mois, tandis qu’un morceau de fromage coûte 15 euros. Cependant, le président conserve la confiance de son électorat. L’un de ses soutiens déclare : « En 20 ans, il a construit des hôpitaux, des logements, des écoles, grâce à lui nous avons tout ».