Les habitations de divers acteurs-clés, à l’instar de Mohamed Sifaoui et Cyril Karunagaran, ont fait l’objet de perquisitions mardi, dans le contexte de l’investigation judiciaire concernant la gestion du fonds dédié à la lutte contre le « séparatisme ».
Lors d’une journée marquée par des perquisitions, les résidences de plusieurs acteurs clés impliqués dans l’enquête sur la gestion du fonds Marianne contre le « séparatisme » ont été fouillées mardi 13 juin. Le journaliste Mohamed Sifaoui, co-responsable de l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), principale association bénéficiaire du fonds, était attendu à 9 heures au Sénat. Cependant, Claude Raynal, le président de la commission d’enquête, a annoncé qu’une perquisition avait lieu au domicile du journaliste depuis 6 heures du matin, ce qui l’empêchait de se rendre à l’audience.
Des perquisitions ont également été menées chez Cyril Karunagaran, autre responsable de l’USEPPM, et chez Christian Gravel, préfet en charge de la distribution des subventions du fonds Marianne. La semaine dernière, Gravel avait démissionné de son poste après la publication d’un rapport de l’Inspection générale de l’administration qui critiquait sa gestion. France Télévisions et 42mag.fr ont confirmé ces informations provenant de sources concordantes.
De plus, une autre perquisition a été effectuée à la résidence d’Ahlam Menouni, présidente de Reconstruire le commun, deuxième association lauréate pour bénéficier du fonds. Selon une source judiciaire, ces perquisitions ont été réalisées dans le cadre de l’information judiciaire ouverte le 4 mai 2023 pour suspicions de détournement de fonds publics, détournement de fonds publics par négligence, abus de confiance et prise illégale d’intérêts.