Le Premier ministre Édouard Philippe se montre opposé à une « immigration imposée par les circonstances », tandis que la question divise la majorité et la droite. Il plaide également pour la révision d’un accord conclu en 1968 avec l’Algérie. Ces différentes prises de position dessinent un parcours pour l’avenir, en vue de 2027.
Le débat sur l’immigration devrait bientôt prendre la place de celui sur la réforme des retraites, alors que le gouvernement prépare son texte pour juillet dans l’espoir de trouver un compromis avec la droite. Cependant, Édouard Philippe, ancien Premier ministre, a mis les pieds dans le plat en proposant, dans une interview accordée à l’Express, de réviser l’accord de 1968 qui régit l’entrée, l’emploi et le séjour des Algériens en France depuis la fin de la guerre d’Algérie. En s’attaquant à ce sujet, Philippe provoque non seulement une polémique au sein de la droite française, mais risque également de déclencher une nouvelle crise diplomatique avec l’Algérie.
Édouard Philippe semble vouloir marquer sa différence avec le gouvernement actuel et tracer sa route vers l’élection présidentielle de 2027. Il n’hésite pas à critiquer publiquement certaines positions de l’exécutif tout en cultivant une prise de parole plutôt rare. Pour renforcer sa vision politique, Philippe multiplie les rencontres et échanges avec des élus locaux issus de différentes mouvances politiques. Il prépare également la sortie d’un livre à la rentrée, qui devrait aborder sa vision de l’école et de l’éducation. Bien conscient que le chemin est long, il se prépare à tenir bon pendant encore quatre ans.