La justice a été saisie de plusieurs incidents impliquant l’ancien dirigeant tout-puissant, notamment des accusations de dépenses abusives et de manque de transparence dans ses actions. Ces faits font état de comportements problématiques et potentiellement répréhensibles de la part de cette figure passée de l’entreprise. Cette situation met en lumière l’importance de la gestion éthique et responsable des organisations, ainsi que la nécessité d’une surveillance accrue de la part des instances gouvernementales. Il faudra probablement mener une enquête approfondie pour clarifier les faits et déterminer d’éventuelles conséquences légales pour les personnes impliquées. C’est un rappel que les entreprises doivent répondre de leurs choix et de leur gestion devant la justice et que les pratiques douteuses ne peuvent rester impunies.
Le parquet de Paris a annoncé mardi 6 juin l’ouverture d’une enquête, notamment pour abus de confiance, sur la gestion de la Fédération française des sports de glace (FFSG) par Didier Gailhaguet. Cette enquête préliminaire a été déclenchée suite à un signalement de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), qui a alerté sur de possibles malversations dans la gestion de la fédération par l’ancien président omnipotent de la FFSG. Faisant partie des faits signalés à la justice figurent des dépenses inappropriées et parfois sans justificatifs, ainsi qu’une absence de transparence dans la gestion de certains contrats avec des sociétés historiquement liées à la FFSG, pour des coûts parfois très élevés. L’enquête portera également sur des modalités non réglementaires de rémunération de sportifs de haut niveau et des activités d’agents sportifs non déclarées, ainsi que sur des menaces et tentatives d’intimidation des dirigeants actuels.
L’inspection sur la gouvernance sous Didier Gailhaguet avait été décidée dans la foulée de l’élection de l’actuelle présidente de la FFSG, Gwenaëlle Noury, en mai 2022, très fortement soupçonnée d’avoir été téléguidée par son prédécesseur. Ce dernier, poussé à la démission il y a trois ans pour avoir couvert un entraîneur mis en cause pour viols et agressions sexuelles, n’est plus officiellement aux manettes de la fédération. Ces soupçons viennent s’ajouter à la crise qui a frappé la FFSG depuis l’hiver 2020 et l’affaire Sarah Abitbol, la championne qui a dénoncé avoir été violée à l’adolescence par son ancien entraîneur Gilles Beyer.